Les massacres de Gaza, ressemblent trop à ceux du passé, de Jenine, de Ramallah, de Sabra et Chatila et plus loin dans l'histoire de Deir Yassine. C'est toujours une soldatesque ivre de sa puissance qui massacre des civils. Une fois de plus l'Union Européenne s'illustre en assurant le service minimum. Elle a réclamé et est en passe d'obtenir, un arrêt des hostilités pendant 48 heures. Deux jours de répit pour des populations martyrisées, le temps d'acheminer l'aide alimentaire et médicale qui peut atténuer les souffrances. Cette attitude de l'Union Européenne, même minimaliste, tranche avec celle de autres. Les Arabes, n'ont toujours pas décidé de l'opportunité d'une réunion. L'Egypte met la pression sur le Hamas et exige le rétablissement de l'autorité d'Abou Mazen. La colère populaire ne la détourne pas de cet objectif stratégique. Or le Caire reste un passage obligé pour toute solution envisageable. L'administration Bush a tenu à cracher au visage du Monde Arabe tout son venin, avant de débarrasser le plancher. Bush dit «comprendre et soutenir les mesures prises par Israël», doux euphémisme pour qualifier le massacre et la destruction en cours. Son porte-parole va plus loin «il n'y a pas lieu de demander une trêve à Israël, tant que le Hamas ne s'engage pas à arrêter définitivement tout recours à la violence. Les accords avec Hamas ne méritent même pas le prix du papier sur lequel, ils sont écrits». Dans ce contexte, la communauté internationale limite ses ambitions à une action humanitaire pour parer au plus pressé, en espérant que Hamas cèdera aux pressions et annoncera sa reddition aux conditions de l'Etat hébreu. Il est évident que toute action qui vise à protéger les civils, à soulager la souffrance du peuple palestinien ne peut être que soutenue. L'appel de l'Union Européenne, dans ce sens est une bonne chose. On ne peut cependant occulter que le fond du problème reste l'occupation. La colonisation israélienne est la cause de ce drame interminable. Malheureusement le soutien indéfectible des USA et la nature belliqueuse de la société israélienne n'ont jamais donné à la paix de véritables chances. Il est impératif que la communauté internationale impose à l'Etat hébreu le retour aux frontières de 67, seule et unique possibilité d'une paix globale durable. Un Etat palestinien indépendant, c'est une condition à la paix, non seulement dans la région, mais dans le Monde.