En partenariat avec la SGMB Depuis sa création en 1987, IMTC a pratiquement investi tous les ans. Rien qu'en 2002, le montant des investissements se chiffre à quelque 140 millions de dirhams, réalisé à travers les achats du car-ferry “le Rif ” et du porte-contenairs “le Toubkal”. Continuant sur cette lancée, la première compagnie marocaine privée est sur le point d'acquérir un nouveau car-ferry. La SGMB financera l'opération à hauteur de 80 % et le reliquat par ses fonds propres. “Nous voulons renforcer le nombre de départs sur la ligne Tanger-Algesiras-Tanger qui est quotidiennement de quatre en basse saison et de six pendant la haute saison”. Saâd Karia, directeur commercial du groupe IMTC(International maritime transport corporation), ne cache pas l'ambition de la première compagnie maritime marocaine privée de mettre en service un autre bateau aux côtés de ses deux car-ferrys “le Rif” et l'“Atlas” sur la ligne Tanger-Algesiras, commercialement rentable surtout en raison de l'importance du retour des MRE pendant la saison estivale. Pourtant, cela fait seulement trois ans que cette compagnie maritime s'est intéressée à ce segment du transport à savoir celui des passagers. Si elle a commencé à l'exploiter à travers la liaison Casablanca-Cadix, elle va finalement s'orienter vers l'axe Tanger-Algesiras. “Nous enregistrons chaque année une croissance de 9 % en termes de passagers transportés”, justifie le directeur commercial du groupe. Ainsi, la concurrence est très rude sur cette ligne qui est exploitée actuellement par six compagnies maritimes et où la demande reste très forte. Il s'agit de trois sociétés marocaines (Comanav, Limadet et Comarit) et trois autres sociétés espagnoles (Transmediterranea, Euroferrys et Lineas Maritimas). Aujourd'hui, cette activité de transport des passagers représente 20 à 25 % de l'activité globale du groupe IMTC. Pour l'heure, selon le directeur commercial de la société, il ne reste qu'à trouver un car-ferry pour pouvoir augmenter concrètement le nombre quotidien de leurs départs sur la ligne Tanger-Algesiras respectivement de 2 et 3 en basse et haute saison. L'opération, dont on ignore le coût, sera financée par la SGMB à hauteur de 80 %. IMTC qui autofinancera le reliquat remboursera ce crédit sur une durée de 8 ans avec une année de différé. Une fois cette transaction bouclée, la flotte maritime d'IMTC comptera une dizaine de navires. Depuis sa création, la compagnie ne cesse d'investir pour agrandir sa flotte. Pour exemple, entre 1992 et 1997, le groupe a investi près de 340 millions de dirhams. Poursuivant cette politique, il a injecté au courant de 2002 près de 140 millions de dirhams. Cet investissement avait permis au groupe de mettre d'abord en service, le 31 mars dernier, le car-ferry “Le Rif” (50 millions de dirhams) pour renforcer “L'Atlas” sur la ligne Tanger-Algesiras. Ensuite, en août dernier, c'était au tour de la desserte Casablanca-Algesiras d'être épaulée par le porte-contenairs “Toubkal”. En effet, le Kenza (750 unités, 17 nœuds, 2 propulseurs) qui, il y a à peine quelques mois était le plus gros porte-contenairs du royaume, a été rejoint par le Toubkal. C'est en fait un navire de type Mark VI doté du même niveau d'automatisation que le Kenza et d'une capacité supérieure atteignant les 976 Teus. Fondée en 1987 par le Commandant Karia, cette compagnie maritime qui a débuté avec un seul navire opérant sur le détroit de Gibraltar est aujourd'hui la première compagnie maritime privée au Maroc. “Un de nos atouts est que nous offrons un service de transport complet entre notre pays et des destinations européennes à des tarifs compétitifs”, souligne Saâd Karia. Ce service comprend le transport maritime, la manutention, l'agence maritime et le transport terrestre. Le groupe est également présent dans le domaine du tourisme. Pour l'année qui vient de s'achever, Saâd Karia prévoit un accroissement du chiffre d'affaires du groupe par rapport à 2001 où la société avait enregistré une performance de 400 millions de dirhams. Pour la nouvelle année, le directeur commercial du groupe reste tout de même optimiste en dépit du risque de guerre contre l'Irak et des problèmes en cours au Venezuela qui risquent à leur tour de renchérir le prix du pétrole. “Les événements du 11 septembre 2001 survenus aux Etats-Unis ont pesé lourd dans les comptes mais nous nous sommes bien tirés d'affaire”, souligne-t-il. Il reste que cette période était très propice pour l'acquisition d'un navire. “Les prix des bateaux sur le marché international avaient chuté suite à ces événements. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas”, confie-t-il.