Une information circule selon laquelle l'ancien président de l'URSS Mikaïl Gorbatchev aurait créé un parti politique avec l'aide de l'ancien colonel Lebedev, officier de l'ex-KGB. Le passé de ces deux personnalités fait de ce projet un évènement, en introduisant le multipartisme. A première vue, on remarque que ce nouveau parti est calqué sur la structure du pouvoir actuel bâti sur l'alliance entre l'ex-KGB devenu FSB représenté par Vladimir Poutine et la société civile dont pourrait se réclamer le jeune président Dimitri Medvedev. Gorbatchev n'a peut-être pas laissé chez les Russes le souvenir d'un président d'abord soucieux de leur bien-être. Mikhaïl Gorbatchev, Gorby pour les Américains, avait été happé par la politique étrangère. Il avait croulé sous les compliments et les flatteries de Ronald Reagan et de Margaret Thatcher au point de commencer par ce qui aurait pu être la fin, le désarmement. Les Etats-Unis avaient les moyens d'alléger leur arsenal alors que l'URSS n'avait qu'un seul atout, son armement. On a toujours été surpris de la mollesse de cet homme flatté d'être reconnu comme amateur de jazz et admirateur des Beatles. Il avait voulu «la glasnost», la transparence et la «perestroïka», la restructuration mais aussi le changement, il faut le préciser. La transparence en politique est une vaste blague universelle depuis toujours. Il avait eu cependant le mérite de rapatrier d'Afghanistan l'armée rouge. Cette guerre avait considérablement affaibli l'URSS. Cela explique peut-être un Mikhaïl Gorbatchev s'engageant dans un débat désarmement pour s'occuper ensuite d'économie. Il avait misé sur la bonne foi des pays de l'OTAN. La situation aujourd'hui de la Russie capitaliste convertie à l'économie de marché n'a jamais été autant visée et encerclée par les bases de l'OTAN, jusque dans ses anciens bastions. Cela démontre que Mikhaïl Gorbatchev n'a pas un caractère belliqueux. Cependant, le nouveau parti pourra-t-il agir normalement sans qu'on sache pourtant ce que peut-être son programme. On pense que oui. Si Gorbatchev ne doit pas avoir de grands soutiens dans son pays, il n'a que des sympathies chez les dirigeants internationaux. Quand au Colonel Lebedev, on peut facilement imaginer qu'il dispose d'amitiés et de réseaux au FSB, actifs ou même à la retraite. Les agents secrets ne quittent pas leurs fonctions pour faire du jardinage. Le nouveau parti, ne courra pas le sort des autres partis, bâillonnés ou interdits. La notoriété de Gorbatchev ne permettra pas les assassinats obscurs ou les disparitions inexplicables. Il ne serait pas surprenant que cette initiative soit financée et protégée comme d'autres mouvements dans les autres républiques socialistes. On se souvient qu'une organisation privée américaine, privilégiant la couleur orange, rassemblait en un temps record des manifestations dans les grandes places, fournissant en plein hiver tentes, nourriture et matériel de chauffage. Si le projet de Gorbatchev prenait corps, cela pourrait changer la situation dans les Balkans. Plutôt qu'une guerre en Georgie, un contre-pouvoir ou peut-être même un changement de pouvoir serait moins dangereux. Dans ce cas, il faut espérer que Gorbatchev a tiré profit de ses vacances forcées pour mieux évaluer les choses et savoir qui est qui. En tout cas, cela prouverait qui si les Etats-Unis sont plongés dans un tourbillon économico-financier, la CIA demeure les mains libres.