La Clio Classic cédera sa place à la Thalia / Symbol, qui reprend la recette de la citadine à coffre, tout en améliorant sa présentation et son équipement. Connaîtra-t-elle le même succès que sa devancière ? Après plus de sept ans de bons et loyaux services (avec près de 600 000 unités vendues dans le monde) et un profond restylage (dans le sillage de la Clio II qui en fournit la base), la Clio Classic passera bientôt la main à sa remplaçante. Cette nouvelle génération, dévoilée le mois dernier au Salon automobile de Moscou, s'avère être davantage qu'une simple mise à jour, tant les changements sont légion. Une base de Clio II Prenant toujours pour base la plate-forme de la Clio II (qui poursuit sa carrière commerciale sous le nom Clio Campus), elle s'en émancipe à différents niveaux. Pour commencer, l'appellation ne s'embarrasse plus du préfixe Clio, assumant désormais une appellation propre, Thalia ou Symbol en fonction des marchés. Une petite astuce marketing permettant à cette citadine à sac à dos de se présenter comme un modèle à part entière. Secundo, et dans le même esprit, le lien de parenté esthétique n'est plus d'actualité. La Thalia/Symbol ne fait plus référence à la ligne de sa génitrice, préférant un design spécifique, plus ou moins heureux. Si l'on apprécie l'intégration encore plus réussie de la malle arrière, via l'adjonction d'une troisième vitre latérale, on ne peut s'empêcher de s'interroger sur la face avant, qui rappelle avec insistance… une Dacia Logan Phase II ou une Dacia Sandero. On retrouve en effet des optiques débordant sur les ailes, et une calandre horizontale surmontée de l'inévitable jonc chromé. Le traitement de la partie arrière est plus original, avec des feux travaillés et une malle tout en rondeurs. Trait caractéristiques : une surface vitrée très généreuse, offrant à la Renault une luminosité très appréciable. Habitacle spacieux Dans l'habitacle, les propriétaires de l'actuelle Clio Classic seront moins dépaysés. On est en présence du même aménagement intérieur, avec une planche de bord légèrement retouchée et toujours inspirée de celle de la Clio II… les plastiques moussés en moins. Les designers du Losange se sont cependant offert quelques fantaisies, ajoutant ici et là une courbe, un dessin en vague ou un petit insert décoratif. Le résultat est, reconnaissant-le, plutôt plaisant. Autre point positif, l'habitabilité. Avec une longueur totale de 4,26 m et une hauteur de 1,43 m, et surtout un empattement porté à 2,47 m, la Thalia/Symbol propose un espace intérieur généreux, doublé d'un coffre à la contenance gigantesque. Ce dernier cube en effet pas moins de 506 litres ! Côté équipements, cette voiture destinée exclusivement aux marchés émergents (Europe centrale et orientale, Russie, Turquie, Maghreb et pays du Golfe) améliore ses dotations. Ainsi, en fonction des niveaux de finition, la liste des équipements comprend les airbags conducteur et passager, l'ordinateur de bord, les vitres avant et les rétroviseurs électriques ou encore la banquette arrière rabattable (d'un seul tenant). Vrai plus : la disponibilité d'une large gamme d'autoradios MP3, de la commande main libre de téléphone Bluetooth, ainsi que d'une connectique pour baladeurs MP3 et iPod. Moteurs : pas de changements Sous le capot, pas de surprises. La Renault Symbol reconduit les motorisations de sa devancière, à savoir les 1,4 l 75 ch en essence et le 1,5 dCi 65 ch en Diesel, qui composeront certainement la gamme marocaine. Ils recevront le renfort des 1,2 l 16 V 75 ch, 1,4 l 98 ch, 1,6 l 110 ch et du 1,5 dCi 85 ch. Reste la question des tarifs. Positionnée comme un véhicule familial économique, la Thalia/Symbol devrait s'afficher à un tarif légèrement supérieur à celui de l'actuelle Clio Classic. De quoi offrir une entrée de gamme attractive à l'univers Renault, sans pour autant gêner la vraie low-cost du groupe : la Dacia Logan.