Les responsables de Fadesa Maroc ont démontré par A ou B, que les récents déboires financiers de leur maison-mère ne pouvaient pas affecter leurs activités dans le Royaume. La réaction des responsables de Fadesa Maroc, suite aux récents déboires financiers de Martinsa-Fadesa en Espagne, ne s'est pas fait attendre. Elle fut même très rapide. En effet, quatre jours seulement après que le groupe espagnol s'est placé en cessation de paiement, le groupe marocain Douja Promotion Addoha, actionnaire à un peu plus de 50 % de Fadesa Maroc et le staff de cette dernière, ont livré quelques éclaircissements aux médias. Pour cela, Fadesa Maroc a organisé ce samedi 19 juillet une visite éclair sur la station Saïdia pour faire le point sur l'état d'avancement du projet mais aussi et surtout dissiper les doutes quant à sa capacité à honorer ses engagements à travers le Royaume. En effet, la cessation de paiement de Martinsa-Fadesa avait d'emblée soulevé à travers la presse marocaine des interrogations sur la viabilité de ses chantiers et plus particulièrement celui de Saïdia. La filiale marocaine du premier groupe immobilier en Espagne, est le concessionnaire de la station Saïdia, première station du plan Azur. Or, celle-ci est censée servir de locomotive pour le reste des stations programmées. De sa réussite dépend donc, ne serait-ce que partiellement, la bonne marche de la suite du plan Azur. À cela, s'ajoute le fait que Fadesa Maroc est également concessionnaire de la future station balnéaire «La Plage Blanche» dans le Sud du Royaume. «Fadesa Maroc compte comme actionnaire Martinsa-Fadesa et le groupe Addoha qui gère le directoire. Les difficultés de notre associé espagnol n'affecteront pas Fadesa Maroc qui est une société de droit marocain, exerçant son activité exclusivement sur le territoire national. Tout notre actif est au Maroc. Les seules devises que nous recevons de l'étranger proviennent de la vente d'appartements, de villas…», tient d'emblée à préciser Abdeljabbar El Hajjouji, directeur général de Fadesa Maroc. Et d'ajouter que le groupe Addoha constitue en lui seul une garantie auprès des banques qui ont d'ailleurs toujours fait confiance en Fadesa Maroc. Quoi qu'il en soit, la station Saïdia, porte-drapeau du Plan Azur, est déjà opérationnelle, du moins dans plusieurs segments comme sa marina où accostent déjà plusieurs plaisanciers venus du monde entier. Addoha comme garantie Avec l'extension en cours, elle fera son entrée dans la première division des marinas de la Méditerranée, car elle se classera troisième. 456 appartements et 80 villas ont été déjà livrés et d'ici la fin 2008, ce sont 800 autres qui le seront également. Concernant le segment hôtelier, le golf de 18 trous est déjà fonctionnel en attendant les autres en chantier, le premier hôtel 5 étoiles est prêt à 90 %. Son ouverture aurait pu intervenir plus tôt, à en croire le directeur général de Fadesa Maroc si le Barcelo ne s'était pas désisté pour son exploitation. «Il est achevé à 90 %, mais la construction s'est arrêtée au niveau de la décoration, afin que l'acquéreur puisse apporter sa touche personnelle», souligne Abdeljabbar El Hajjouji. Rappelons que Fadesa Maroc a chargé le groupe CFG de lui trouver des investisseurs gestionnaires d'hôtels. Autre volet du segment touristique, les deux résidences touristiques qui sont achevées également à 90 %. C'est dire comme l'ont indiqué les responsables de Fadesa Maroc, l'heure est aux finitions. Ce qui devrait laisser place aux encaissements à travers les ventes et cessions du moins jusqu'à hauteur de 60 %. Et si les Espagnols voulaient céder leurs parts ? À cette question de La Gazette du Maroc, Abdeljabbar El Hajjouji est catégorique : «C'est possible, bien sûr. Stratégiquement, il n'y aurait pas de facteurs pouvant empêcher cette opération. Addoha en a les moyens».