Désormais sous administration volontaire, Martinsa-Fadesa annonce que ce processus affectera seulement la compagnie en Espagne et non les branches internationales. Fadesa Maroc précise qu'elle n'a aucun emprunt à l'étranger et que la totalité de ses actifs se situe au Maroc. Martinsa-Fadesa rassure le marché marocain. La première grande victime de la crise immobilière espagnole vient d'annoncer que sa mise sous administration volontaire n'aura d'effet que sur la maison-mère. «Ce processus affectera seulement la compagnie Martinsa-Fadesa en Espagne, et non les branches internationales dans d'autres pays, lesquelles continueront à opérer normalement», selon un communiqué de Martinsa-Fadesa. L'administration volontaire permet, sans qu'aucune intervention judiciaire ne soit requise, de confier la gestion de l'entreprise à un administrateur extérieur qui, après avoir étudié la situation, peut proposer aux créanciers un plan de sauvegarde. Et c'est ce qu'attend Martinsa-Fadesa, endettée à hauteur de 5,4 milliards d'euros, pour sortir de cette ornière financière. «La mise sous administration volontaire a été prise à la lumière des difficultés financières rencontrées suite à la non-obtention d'un crédit de 150 millions d'euros, inclus dans le business plan, alors qu'il était nécessaire d'obtenir des liquidités et de poursuivre le développement des projets comme prévu», selon les responsables de ce groupe immobilier. Martinsa-Fadesa tient à préciser que sa crise financière est limitée sur le territoire ibérique. L'onde de choc devrait être circonscrite en Espagne et ne pourrait affecter sa filiale marocaine. Dans un communiqué, Fadesa Maroc s'est montrée elle-aussi rassurante. Cette filiale rappelle au grand public qu'elle est une société de droit marocain, exerçant son activité exclusivement sur le territoire national. De plus, ce même communiqué met le point sur le fait que Fadesa Maroc n'a aucun emprunt à l'étranger et que la totalité de ses actifs se situe au Maroc. En réitérant son indépendance par rapport au groupe espagnol, Fadesa Maroc assure qu'elle n'est pas affectée par cette crise et veut ainsi continuer à développer ses projets à travers le pays. Rappelons que pour une enveloppe de 1,3 milliard de dirhams, le groupe Addoha a signé, le 6 décembre 2007, un contrat d'acquisition de 50 % du groupe Fadesa Maroc. Désormais sous administration volontaire, Martinsa-Fadesa, en cessation de paiement depuis une semaine, est à la recherche de fonds pour renflouer sa trésorerie. La compagnie tablait sur ce crédit de 150 millions euros. Mais l'obtention de ce prêt a été impossible et le groupe s'est trouvé confronté à un manque de trésorerie pour faire face aux créanciers. Il s'agit notamment de Caja Madrid, la Caixa, Ahorro Corporacion et Banco Popular. Martinsa-Fadesa annonce qu'elle va concentrer tous ses efforts sur des activités génératrices de revenus. Et ce, à travers la vente d'actifs, la gestion de terrains et tout ce qui permettra à la compagnie de se restructurer et de s'adapter aux besoins du marché actuel. Cela permettra à la compagnie de relancer ses projets dès que le processus d'administration volontaire sera terminé, selon les responsables de ce groupe immobilier.