Certes, le nouveau texte de la famille ne rejette pas la polygamie, il n'en demeure pas moins un message de connotation politique qui laisse entendre qu'il est souhaitable de l'éviter ! Apparemment, l'avocat Ramid ne l'entend pas de… cet oreiller là ! Politiquement, Mustapha Ramid est contre le bi-caméralisme. Le système des deux Chambres, est sa bête noire. Dans la vie privée, il se permet une exception : deux chambres, pour deux femmes. C'est que le député islamiste est bigame. Qui dit bigamie, dit bicaméralisme. Deux femmes, deux chambres. Autrement, c'est l'enfer à trois. Et s'il y a une chose que l'islamiste craint plus que tout au monde, et outre-monde, c'est bien l'enfer. Alors ? Alors, Ramid, grand fidèle devant le seigneur, aime Eden et les femmes à deux… chambres ! En cela il est pascalien. Blaise le philosophe répétait à ses contemporains, et aimerait sûrement le dire aux «mécontemporains» de Ramid «que tout le malheur des hommes vient d'une seule chose, qui est de ne pas savoir demeurer en repos, dans une chambre». Que dire de deux ? A y voir de plus près, pour privé qu'il soit, le deuxième mariage de Ramid n'en est pas moins une question politique. Et voilà pourquoi : Primo, quand Ramid est dans la première chambre, il est pour la Moudawana. Il vote pour les amendements qu'elle porte, et dans les textes et dans la vie. Certes, le nouveau texte de la famille ne rejette pas la polygamie, il n'en demeure pas moins un message de connotation politique qui laisse entendre qu'il est souhaitable de l'éviter ! Apparemment, l'avocat ne l'entend pas de ….cet oreiller là ! Secundo, et j'arrête, pour question de respect bigame, quand Ramid est dans sa deuxième chambre, privée celle-là, il est contre la Moudawana. Pensez en ce que vous voulez, mais moi j'en perds mon latin. Faire chambre commune, puis des rêves à part est un peu fort pour mon goût ! Et tant qu'on y est, il y a des cas où le système des deux chambres devient purement biologique. Un père par ci, et son fils par là. Un frère par là, et son frangin par ci : un vrai «Bio-Cameralisme», ça ! Mais passons. Ce n'est guère que dans le parlement qu'on trouve des bizarreries. Dehors aussi, vous pouvez tomber sur un spectacle inouï ! Genre : un vrai couscous autour duquel se sont réunis les diplômés chômeurs. Du bon travail, ça! Car, il y a des déjeuners de chômage comme il y en a de travail ! A leur sortie de l'hémicycle, parlementaires et ministres interrogés, auront la fringale de s'asseoir autour de la même table-rase avec les chômeurs ! Un vrai régal pour les photographes friands de l'insolite ! Le mot d'avant la fin : puisque le boulot y en a pas beaucoup, faut le laisser à ceux qui aiment ça. Le travail, pas le couscous ! Une question pour la fin : pourquoi tout cela doit arriver, ou bien au sein du Parlement, ou juste devant ?