Le concierge de l'immeuble et le gardien de voitures avaient l'habitude de veiller ensemble autour d'un verre de thé. Ce soir-là, sera différent des autres. Une bande de mineurs a fait irruption dans un cabinet médical. l devait être quatre heures du matin lorsque le veilleur de nuit entend des chuchotements provenant du 3ème étage où se tenait un cabinet médical. Il s'assure qu'effectivement des individus étaient dedans pour avertir le gardien de voitures qui bloque l'issue de l'immeuble avec un cadenas pour motos et avertit la police par téléphone. Pris en flagrant délit de vol, les cinq jeunes ont avoué qu'ils s'apprêtaient à faire sortir du cabinet un ordinateur avec imprimante, un téléphone cellulaire, des chaises ainsi que d'autres objets de valeur qu'ils ont rangés dans des cartons près de la porte que les gardiens ont cadenassée. Pris au piège, ils ont tenté de trouver une issue à travers les fenêtres des différentes salles du cabinet, vainement. Ils n'ont pas osé non plus sauter du haut des trois étages. Ould L'Ghalia à l'ombre L'un des cinq membres de la bande était un élève. Il poursuivait ses cours à l'Office de formation professionnelle. A son arrestation, il a avoué être victime du chef de la bande qui est âgé de 20 ans. Celui-ci, selon le mineur, les appâtait avec l'argent du recel. Il leur montrait que le vol est rentable et qu'ils ne devaient pas croiser les bras pour vivre dans la misère. Par ailleurs, la police judiciaire de Ben M'Sick Sidi Othmane a réussi le démantèlement d'un autre réseau de malfaiteurs qui ont fait du vol avec agression à l'arme blanche leur spécialité. Constituant une véritable bande d'agresseurs en plein boulevard et en plein jour, Ould L'Ghalia, le cerveau, faisait de Sidi Othmane son fief et des récidivistes sa petite armée. Des dizaines de plaintes s'accumulaient sur les bureaux de la police judiciaire. La brigade anti-gangs devait activer ses recherches en fonction des signalements fournis par les victimes qui devenaient de plus en plus nombreuses. Ould L'Ghalia symbolisait l'ogre qui semait la terreur parmi les grands et les moins grands. Des surveillances ont été montées autour des points noirs où les membres s'activaient. Un jour, un farfelu, genre touriste en jean s'est arrêté dans une station- service pour mettre de l'essence. La musique était mise à fond. Ould L'Ghalia, en compagnie d'un membre de la bande s'est approché du bonhomme, a sorti son couteau et a immobilisé l'automobiliste. L'autre complice vidait les poches et la boîte à gangs. L'opération n'a pas duré longtemps, puisque le « touriste-farfelu » était en fait un policier et la scène était un piège. Le cerveau et son complice ont été arrêtés et conduits au commissariat où ils ont livré certains de leurs complices. Ould L'Ghalia a avoué, qu'à la suite de ses nombreuses arrestations, il a pensé à former un réseau de l'intérieur de la prison. Une fois la bande formée, ses membres ont commencé par voler des scooters pour se faufiler entre les voitures et arracher sacs à main et portables. Le butin était écoulé par une certaine Khadija qui passait inaperçue dans les marchés clandestins de la ville.