Le feu a pris dans les pavillons de bois au Souk Koréa. D'importants dégâts matériels ont été constatés. Cette catastrophe, dont ont été victimes plusieurs commerçants, remet sur le tapis l'anarchie de ce site. Le 13 avril vers 12 H 40 mn, l'alerte a été donnée. Les flammes avalaient déjà une grosse partie du bois entassé dans des pavillons de fortune au Souk de Koréa qui existe depuis toujours et dont l'activité est à la fois fébrile et variée. Tout y est, de la friperie jusqu'aux espadrilles de grandes marques en passant par les tables, tabourets, réfrigérateurs ou poignets de portes… Ce n'est pas la première fois que le Souk prend feu. Depuis les années 60, c'est au moins la dixième fois que les flammes ravagent les marchandises de ce complexe commercial. Cette fois-ci, comme depuis toujours, les commerçants sinistrés se posent des questions sur la catastrophe qui coïncide avec le moment où l'on est venu leur demander de délocaliser leur activité sous prétexte que le propriétaire du terrain veut récupérer son bien qui se chiffrerait à des milliards. D'un autre côté, cependant, la police judiciaire de Mers Sultan-El Fida avait adressé à la Lydec un rapport dans lequel il est fait mention des installations anarchiques du courant électrique. En effet, se voyant refuser l'abonnement, certains commerçants sollicitent l'aide d'un voisin qui bénéficie du courant. Le branchement s'effectue à l'aide d'une dizaine de mètres de fils électriques qui restent suspendus en l'air, été comme hiver, et c'est ainsi qu'ils craquent. C'est le résultat de cette enquête policière qui mettait en garde la Lydec depuis bientôt 3 ans au moins, et que notre journal a publiée en son temps. à signaler que quelques jours seulement avant l'incendie du Souk Koréa, les commerçants ont reçu un avertissement ferme les sommant de ne plus commercialiser les espadrilles, survêtements et autres produits d'imitation des grandes marques. Sans exception aucune, l'avertissement, qui ne comportait ni adresse ni raison sociale, ni numéros de téléphone, mettait en garde de cette manière «Que tous les commerçants du Souk Koréa et environs sachent que le représentant de la société…organisera une campagne de vérification sévère des vêtements et tous les produits d'imitation et de contrebande et que tout commerçant contrevenant fera l'objet de poursuites judiciaires». Voilà en gros le message contenu dans cet avertissement qui a été distribué par des inconnus. Déjà, en ce moment-là, les commerçants dont la marchandise se chiffre par millions, étaient pris de panique. D'ailleurs, un représentant et membre de l'association des commerçants de Koréa avait déclaré que c'était aux douaniers de faire leur travail au niveau des frontières et non au cœur des marchés et Souks des villes.