À l'occasion de la session de l'examen périodique universel au Conseil des Droits de l'Homme à Genève, la FIDH et l'OMDH ont soumis leurs recommandations sur l'état des droits de l'Homme au gouvernement marocain. Chaque année, les Etats membres du Conseil des droits de l'Homme à Genève ainsi que les ONG sont invités à déposer un rapport, et un rapport parallèle pour dresser leur bilan en la matière. Concernant le Maroc, L'OMDH (Organisation marocaine des droits de l'Homme) et la FIDH (Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme) ont déposé en novembre 2007, le rapport parallèle à celui du gouvernement marocain relatif à l'examen périodique universel, qui représente un nouveau mécanisme d'évaluation de la mise en œuvre des droits de l'homme. Le 8 avril dernier, le rapport du gouvernement marocain a été soumis à l'examen du Conseil des droits de l'homme. Sa présentation a été précédée d'une réunion, le 7 Avril 2008, avec les experts, à laquelle ont assisté les représentants des ONG, dont l'OMDH et l'AMDH. Cette réunion vise à retenir un certain nombre d'observations et d'interrogations soulevées par le comité, lors de l'examen du rapport présenté par le gouvernement marocain. Dans leur rapport parallèle soumis au CCDH, l'OMDH et la FIDH notent que le Maroc a procédé au cours des dernières années à des réformes législatives importantes en vue d'une harmonisation de sa législation avec la législation internationale. Néanmoins, le retard pris dans le lancement du Plan d'action national pour les droits de l'Homme entrave l'élaboration d'une stratégie globale et cohérente de promotion et de protection des droits de l'Homme, l'OMDH et la FIDH appellent les autorités marocaines à mener une politique cohérente de promotion et de protection des droits de l'Homme. Elles recommandent aussi aux autorités, d'articuler le Plan d'action national avec les différentes initiatives déjà entreprises en faveur de la promotion et la protection des droits humains au Maroc et en particulier, le Plan national d'action pour la promotion de la culture des droits de l'Homme élaboré par le CCDH, le gouvernement et plusieurs organisations de la société civile marocaine. Ce plan a été élaboré sous la supervision de Driss Benzekri, qui l'avait présenté quelques jours avant sa disparition. Il doit en priorité intégrer l'ensemble des recommandations formulées par l'IER (Instance Equité et Réconciliation) ainsi que les priorités définies dans le chapitre sur les droits de l'Homme du Plan d'Action PEV/UE-Maroc. L'OMDH et la FIDH appellent les autorités à élaborer et à mettre en oeuvre le Plan d'action national pour les droits de l'Homme dans les meilleurs délais. Les ONG concernées ont formulé aussi plusieurs observations, comme la lutte contre la pratique de la torture, le droit à la santé et la sécurité en plus des recommandations classique comme l'abrogation de la peine de mort et la ratification de la convention de la Cour pénale internationale. Selon une source associative, le gouvernement s'est bien armé avant son départ à Genève. La libération des détenus du 1e mai dont Mohamed Bougrine et de Rkia Abou Ali semble entrer dans cette stratégie.