Carton rouge C'est à se demander si une équipe sans public n'est pas de loin plus heureuse qu'une autre (trop) populaire, même si ce ne doit pas être agréable de devoir se produire devant des gradins déserts. Aucune équipe, ne voudrait être à la place d'un FUS, par exemple, qui est par ailleurs promis à des lendemains meilleurs. Et en attendant, il doit se préparer dès à présent, à supporter ce que subit un Wydad ou un Raja, un KAC, un MAS ou les FAR…Clubs connus pour l'amour «contraignant» de leur public. Résultats aidant, d'autres équipes ont dû gagner en popularité faisant le plein au fil des matchs. Un adage qui doit avoir ses origines chez les adeptes du marquis de Sade soutient que celui «qui aime bien châtie bien». Bien des supporters en font, à ce qui paraît, leur devise. Après leur récente défaite au derby, les Rouges ont tout le mal du monde à contenir la colère de leurs supposés supporteurs qui oublient que, derby ou pas, la défaite fait partie du jeu et qu'il ne sert à rien de trop se focaliser sur un match passé alors que le plus dur ou le plus beau est à venir. A Safi, alors que le match n'était pas fini et que les joueurs locaux qui avaient tout fait, sauf marquer, faisaient de leur mieux pour rétablir le score, certains énergumènes censés être là pour l'OCS, sifflaient et huaient «les leurs». L'IZK, le vainqueur du jour, qui a étonné plus d'un, et comblé par là même les siens, a dû faire face à la plus vile des ingratitudes, après un faux pas contre le FUS. Joueurs, dirigeants et staff technique se sont ainsi fait traiter de tous les noms. On est même allé jusqu'à les accuser d'avoir «vendu» le match. Ceux de Safi, par exemple, ont oublié qu'un match auparavant, l'Olympique était parti chercher la victoire à Laayoune même. Il ne faut surtout pas s'étonner de voir des équipes perdre devant «leur» public et gagner à l'extérieur. Coupes africaines : La logique du terrain L'exploit est là, d'autant plus beau qu'il a défié toute logique. Reste à confirmer à Tunis. Ce n'est pas tous les jours en effet, qu'une équipe de deuxième division qui plus est, fait ses tous premiers débuts dans une compétition autre que nationale, domine de la tête et des épaules, une autre représentant la crème de l'élite du football tunisien professionnel. Du côté de l'Espérance, ce sont de gros moyens dont ne peut rêver ni le Raja ni le WAC et d'un autre du bricolage, une gestion au jour le jour, sans quelque nuance péjorative. Justement, ce n'était pas fait pour plaire au président Ammouri qui a viré l'entraîneur rien que pour l'avoir dit sur antenne. Et c'est plutôt du bricolage qui a donné ses fruits. Le sympathique Hajri, appelé à la rescousse, n'avait pas besoin de grands discours pour motiver des joueurs gonflés à bloc. L'exploit est là. Et ce n'est sûrement pas une raison pour dire que notre football se porte à merveille. Même avec cette autre victoire de l'OCK en ligue des champions aux dépens des autres Maghrébins de l'Entente de Sétif qui avait donné du fil à retordre au Raja. Rallye Classic Victoire malgache La porche à l'honneur lors de la quinzième édition du Rallye Classic à laquelle ont pris part quelque soixante dix participants représentant le Maroc, Madagascar, la France, l'Espagne, l'Autriche, l'Allemagne, l'Italie ; l'Espagne et le Chili. C'est donc un tandem malgache, Alexandre/Ismaël qui a ravi la vedette sur Porche 911, modèle 1973 en s'imposant dans l'épreuve la plus cotée du Rallye, celle portant sur la régularité et la précision. Il a maintenu le cap jusqu'à la dernière étape longue de 150 km en aller/ retour entre Marrakech et Asni. La deuxième place est revenue aux Allemands Jurgen et Yvonnes End sur Porche Carrera, modèle 1965. Football Une énième séparation Cette fois, cela se passe du côté de Laâyoune. La situation de la JSM est loin d'être alarmante. Elle a connu pire. Mais que signifie donc cette séparation avec Hassan Moumen. D'aucuns l'attribuent à cette défaite à domicile face à Safi qui aura servi de goutte ayant fait déborder le vase. Mais ce serait oublier que cette même JSM sous la férule du même Hassan Moumen a réalisé bien de bons résultats loin de ses bases, dont ce tout dernier nul imposé aux FAR à Rabat. Mais quel que soit le cas, les deux parties ont dû se séparer de manière digne. Pour une fois, on peut parler d'une séparation à l'amiable. Ereinté par les fréquents déplacements, Moumen aspire au repos. Et si l'on pensait à lui au moment où l'on pense à la restructuration des équipes nationales et de la direction technique nationale ? Handball Un CODM distrait En président chevronné, Abdelhak Benhlal a réussi à composer et faire revenir des dirigeants qui avaient pourtant claqué la porte pour de bon. C'est que, estime-t-il, l'équipe doit recourir à l'apport de tous pour garder son leadership sur la petite balle nationale voire plus. Le CODM a en effet grand besoin que ses dirigeants oublient pour de bon leurs menus différents pour le servir au mieux. Le dernier relâchement inquiète plus d'un. Le CODM qui se fait ravir la première place par l'IRT et qui perd contre l'ASS, il y a de quoi s'inquiéter, surtout qu'un grand rendez-vous attend tout Meknès qui organise le championnat d'Afrique des clubs vainqueurs de coupes du 7 au 17 mai prochain. L'autre relâchement de la journée, on le doit au Raja qui a trouvé le moyen de perdre contre les FAR. Au Sud, la Rabita du président Tatbi fait cavalier seul, même si elle a dû voir son match contre «Le Forum» reporté pour indisponibilité de la salle ! Football Si près du but L'Association de Salé et le Chabab de Mohammédia seraient sur la voie du retour en première division, sans qu'ils oublient pour autant qu'il reste huit longues journées avant que l'objectif ne soit atteint pour de bon. Au terme de la vingt deuxième journée donc, ils comptent respectivement six et quatre points sur le plus proche poursuivant, l'étonnant Wafa Wydad (WW). Il faut bien reconnaître que cet écart aurait pu être moins important si le dénommé Salim avait voulu appliquer le règlement lors du dernier Y. Berrechid / WW, quand il a refusé de voir un penalty grand comme une montagne pour ce dernier. Et tout au fond, c'est un Hilal Nador qui ne finit pas de s'enfoncer. Et ce ne sont pas ses affaires répétées qui pourraient y changer quoi que ce soit. Basket-ball Verts et Canaris en finale Rendez-vous est donc pris pour la finale de la Coupe du trône, le 19 avril prochain au Complexe Moulay Abdallah à Rabat. Et ce sont le Raja et le MAS qui ont obtenu le mérite d'y prendre part. Dans l'autre derby donc, le Raja avait fait l'essentiel lors de la première manche en se permettant de survoler les débats sur un écart de 24 points. La défaite des Rouges a coûté au jeune Ghissasi son poste d'entraîneur, mais sans que ceux là aient pu rattraper leur retard au match retour qu'ils ont perdu en 70 / 72. Concernant l'autre demi-finale, le MAS a sorti une grande partie à Fès tout en parvenant à faire dissiper l'écart des sept points, subi à Salé. Les deux équipes ont dû recourir aux prolongations qui ont d'ailleurs permis aux Fassis d'accéder à leur douzième finale, dont cinq victoires contre quatre pour le Raja, dont deux victoires. Cyclisme Un avocat aux commandes Le vélo national parviendra-t-il à tourner dans le bon sens ? Il n'appartient qu'à ces serviteurs de la petite reine de le prouver, maintenant que le comité provisoire leur a de nouveau passé le relais. Mission accomplie, pourrait-on commenter, surtout que c'était là un provisoire qui s'est gardé de durer et que, entre temps, le cyclisme national a quelque peu retrouvé ses couleurs, avec notamment la résurrection du Tour du Maroc qui se doit, cependant, d'évoluer encore et encore. Il y aurait lieu de noter que la toute dernière assemblée générale de ce sport, autrefois plus populaire au Maroc que le football, ne ressemblait en rien aux «arènes» et «souks» qui avaient appelé l'application du fameux article 22. Ça nous change, en effet de cette époque où quelques illustres anonymes se voyaient présidents et faisaient tout pour le devenir. Là, il y a eu un seul candidat et qui a donc accédé à la présidence sans surprise. Me Mohamed Belmahi a donc été plébiscité, avant que l'on procède à l'élection de dix membres du bureau. Le tout s'est passé dans un climat bon enfant. Ce serait de bon augure. Reste à concrétiser sur la piste.