Tout se joue, à l'heure actuelle en faveur du général de corps de l'armée algérienne, patron du DRS (ex-sécurité militaire) Mohamed Mediène (Tewfik). Le décès, le 30 août dernier, de sa bête noire, le général Smaïn Lamari, directeur du service du contre-espionnage (dont la mort laisse toujours des interrogations), n'a fait que consolider ses positions au sein de l'establishment algérien. Il est devenu de plus en plus incontournable, notamment concernant la réélection de Bouteflika pour un 3ème mandat. A Alger, on affirme que Tewfic bloque tout, après que le chef de l'Etat ait mis son veto sur la nomination du général Djebbar Mehenna, qui devrait remplacer le général Smaïn. Bouteflika craint que ce dernier ne devienne l'homme de Tewfic. Et ainsi, la boucle sera bouclée au niveau des renseignements militaires. Cette situation pourrait créer le «divorce» entre Bouteflika et l'homme fort de l'Algérie qui, jusqu'à il y a quelques mois, soutenait ce dernier. Ce qui a apparemment instauré la discorde, c'est la proposition par Bouteflika du colonel Smaïn (alias petit Smaïn), de son vrai nom Ali Benguedda, le poulain de Smaïn Lamari, pour le remplacer. Dans cette foulée, le général Abdel Malek Guenaïzia, ministre délégué à la Défense, est intervenu en médiateur pour calmer les esprits.