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La conscience de la révolution
Publié dans La Gazette du Maroc le 01 - 02 - 2008

Parce qu'il n'a pas pu, cette fois, supporter l'ampleur des guéguerres politiques des chefs, ni les luttes entre leurs branches armées où le sang palestinien coulait pour rien, le «Hakim» a finalement décidé de partir calmement, et dignement. Lui, qui appelait toujours à l'union de la résistance du peuple et des armes contre l'occupant israélien. Docteur George Habache, fils d'Al-Qods, a été le seul leader palestinien à laisser sa place à la deuxième génération. Ce démocrate, donnait, tout le long de son parcours, des leçons en matière d'unité, de courage, de modestie et d'intégrité. Ce que, malheureusement aucun des chefs actuels et «éternels» des organisations palestiniennes n'a voulu comprendre.
Feu Yasser Arafat l'appelait «la conscience de la révolution». En effet, à chaque fois qu'il y avait une quelconque impasse, tous et sans exception, avaient recours à sa sagesse pour trouver les solutions adéquates. Mais, depuis que certains ont eu la grosse tête, croyant diriger seuls le mouvement national palestinien, ils l'ont oublié. Leur folie de grandeur les a poussés à tenter de marginaliser le FPLP (Front populaire de libération de la Palestine), membre fondateur de l'OLP. Cette organisation, qui avait donné à la cause les meilleurs des siens tels que Dr. Wadih Haddad (mort empoisonné à Baghdad par le Mossad) ou Abou Ali Moustapha, tué à Gaza par un missile tiré par un hélicoptère israélien, sans compter les centaines qui demeurent dans les prisons israéliennes. Ses contestataires, arabes et occidentaux, qui le considéraient comme un dur, voulant toute la Palestine ou rien, ne pouvaient que le respecter. Jamais un faux pas durant son long parcours irréprochable. Jamais un mot mal placé ni une critique sans raison à l'égard de ses pairs, leaders palestiniens. Tout simplement parce qu'il ne voulait pas nuire à l'unité du peuple ni à sa résistance. Lorsqu'on lui disait que la Centrale palestinienne a fait des concessions en négociant avec les Israéliens, il se contentait de dire : comptez sur «Wataniyate Israel». En d'autres termes, sur l'intransigeance et le refus de ces derniers de reconnaître les droits légitimes du peuple palestinien, ramenant à la paix juste et durable. La réalité des faits lui a donné raison sur toute la ligne. Le deuil officiel de trois jours décrété par l'Autorité palestinienne, les manifestations qu'ont connues toutes les villes et villages des territoires occupés ainsi que les capitales arabes comme Amman, Damas, reflètent la reconnaissance populaire voire officielle vis-à-vis de ce «Mounadel hors pair». Ce dernier qui, malgré sa maladie, est intervenu à la veille de sa disparition, pour inciter le chef de l'autorité, Mahmoud Abbas, et le président du Bureau politique du Hamas, Khaled Michâal de se rencontrer et régler leurs différends pour le pouvoir. George Habache était en plus de tout cela, un «juste», fidèle à ses convictions et son éducation. Dans ce cadre, on ne peut oublier cette nuit du 16 juillet 1982 où l'aviation et l'artillerie israélienne bombardait sans cesse Beyrouth qui était assiégée de partout. Ce soir inoubliable, le leader palestinien, Nayef Hawatmeh, ainsi que d'autres responsables, voulaient faire de la capitale libanaise une «Stalingrad bis». Là, le Hakim s'est opposé farouchement à cette idée, refusant de prendre les habitants de la ville qui a accueilli et défendu les palestiniens en otage. «Ce n'est pas en agissant de la sorte que nous rendons à ce peuple arabe courageux qui a donné tant de sacrifices à la Palestine, les nombreux jmils», répondit sévèrement George Habache à ceux qui faisaient les surenchères, voulant devenir des héros sur les dos des autres. Le Hakim, qui était tout le long de sa vie optimiste, plein d'espoirs, malgré les souffrances, les malheurs et les déceptions, est cependant parti triste. Ce qui lui faisait le plus de mal, c'est le sang palestinien qui coule pour rien. Sa philosophie de résistance était différente de celle qui a été introduite aujourd'hui, que ce soit par le style kamikaze, ou celle de l'attaque des civils israéliens. La vaste résistance d'après Habache, c'est la lutte au quotidien aussi bien sur le plan armé, que social, économique, culturel et médiatique contre l'occupant. Le «Makdessi», qui est pour la libération de toute la Palestine était, en dépit de sa fermeté, un pragmatique de premier degré. Il savait parfaitement quand qu'il fallait avancer ou reculer. Avec la disparition du Hakim, le Mouvement national palestinien a perdu un mounadel qu'il serait difficile de remplacer dans le court terme. Avec sa mort, les leaders palestiniens mesurent aujourd'hui l'ampleur de sa perte. Ce serait difficile de ne plus avoir une conscience révolutionnaire qui rectifie les tirs, atténue l'ampleur des erreurs.

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