Alger n'a pas du tout supporté le «coup» monté par les Russes, concernant les premières livraisons des avions de combat Mig 29, qui n'étaient pas conformes au contrat. Cette défaillance a encouragé le lobby anti-russe au sein du pouvoir algérien, à réagir rapidement, dans l'objectif de prendre de court ceux qui avaient joué en faveur de la concrétisation du rachat de ces appareils. Ainsi, le général decrescendo de l'armée, Gaïd Salah, chef de l'Etat-Major, a effectué une visite de quelques jours en Ukraine le 26 décembre dernier. Le but consiste à trouver une alternative aux Mig russes. Un déplacement qui ne peut que contrarier Moscou et une détérioration de leurs relations. Le fait de s'adresser à l'Ukraine, notamment, au moment où ses relations avec la Russie sont au plus bas, ne peut être qu'une provocation de la part d'Alger. Surtout que ce rapprochement avec l'Ukraine devra consolider le complexe militaro-industriel post-URSS de ce pays qui demeure compétitif malgré sa reconversion. Les Mig et les Sukoïs seront désormais équipés par des missiles «made in Ukraïne».