En réunissant le Conseil supérieur pour la promotion de l'Emploi (CSPE) et en présidant dans la foulée le Conseil d'administration de l'ANAPEC (Agence nationale pour la promotion de l'emploi et des compétences), le Premier ministre a réitéré les engagements de la majorité gouvernante, annoncés pendant les campagnes électorales. C'est une disposition qui rassure, lorsque Abbas El Fassi a tenu, en présidant au début de cette semaine, les instances en charge de l'encouragement à l'emploi dans le Royaume, à rappeler les engagements électoraux de la coalition majoritaire au gouvernement en soulignant avec force, la détermination de son équipe à tout mettre en œuvre pour ramener le taux de chômage de près de 10% actuellement en dessous de la barre des 7% au terme de la législature 2008-2012. Mieux encore, le leader istiqlalien avait réaffirmé, à maintes reprises tout au long de la campagne électorale, que son parti est résolu à traduire dans les réalités sociales du Royaume le pacte 1.3.5.7 signifiant la création de 1 300 000 emplois en 5 ans en vue de ramener le taux de chômage en deçà de la barre des 7%. Accélérer les «Initiatives Emploi» Les principales recommandations énoncées par le CSPE, le lundi 24 décembre, convergent vers la nécessité absolue d'accélérer la mise en œuvre des programmes décidés lors des Journées nationales consacrées aux «Initiatives Emploi» mises en place par le gouvernement Jettou et qui intéressent la promotion du travail à travers les formules «Moukawalati», «Idmaj» et «Taahil». Les membres du Conseil ont, de nouveau, insisté sur la mobilisation de tous les réseaux et acteurs impliqués dans cette nouvelle stratégie d'encouragement à la création de petites entreprises et à l'auto-emploi en appelant à «la poursuite de l'exécution des programmes adoptés lors des journées nationales Initiatives Emploi et de renforcer les dispositifs de contrôle et de suivi dans le but de mettre un terme aux dépassements constatés dans l'application de ces programmes». Ces «dérapages» dénoncés par le Premier ministre ont été épinglés pour en appeler à faire triompher la transparence, afin d'améliorer les conditions sociales des jeunes bénéficiaires de ces programmes. Notamment, à travers la prise en charge partielle ou totale par l'Etat, selon les cas sociaux qui se présentent, des cotisations sociales, la garantie de l'insertion des bénéficiaires de la formation ainsi que la levée sans tarder de toutes les entraves qui affectent encore un processus loin d'être complètement assaini de toutes les interférences regrettables. Cette première session du CSPE, à laquelle prenait part le nouveau ministre en charge de l'Emploi et de la Formation professionnelle, Jamal Aghmani et les partenaires représentant l'administration, les organisations professionnelles des employeurs et les syndicats des salariés (UMT, CDT, UGTM, FDT et UNTM), à savoir, les mêmes centrales impliquées dans les rounds précédents du dialogue social tripartite (gouvernement, patronat, partenaires sociaux), a permis de passer en revue toutes les questions liées aux politiques de promotion du travail, aux droits des travailleurs, aux revendications salariales, la revalorisation du SMIG, la suppression de l'imposition sur les pensions de retraite. Comme ont été évoquées la révision du statut de la fonction publique, la promotion interne, la refonte des commissions administratives, de l'horaire et de la formation continue, sans oublier les aspects inhérents à la réforme de l'administration publique en matière de simplification des procédures de gestion et la revalorisation des ressources humaines, surtout après le déficit important en haute qualification, enregistré à l'occasion des départs volontaires qui ont vidé certains secteurs, comme l'Education nationale, l'Enseignement supérieur et la Santé publique de leurs compétences les plus pointues. Rappelons que les réalisations des différents programmes révèlent l'intégration de 40.000 demandeurs de travail d'ici 2008 et de 73.000 chercheurs d'emploi à fin décembre 2007 dans le programme Idmaj. S'agissant du programme Moukawalati, près de 10.000 candidats ont été sélectionnés sur les 14.000 inscrits et un peu plus d'un millier de projets ont reçu l'aval des organismes de financement pour en financer 660 jusqu'à présent. Enfin, au programme Taahil, il a été répertorié 12.000 opportunités d'adaptation des formations aux besoins du marché en plus des conventions entérinées entre l'ANAPEC et l'OFPPT les engageant à assurer la formation qualifiante de 17.000 diplômés à l'horizon 2009. Lors de la réunion du conseil d'administration de l'ANAPEC, le mardi 25 décembre, Abbas El Fassi a rappelé que le programme Moukawalati a permis la création de 105 guichets régionaux qui ont pris en charge l'instruction de 2.500 projets de créations d'activités génératrices de richesses. Tout en réaffirmant la volonté du gouvernement de mener à bon terme sa politique volontariste en matière de promotion de l'emploi et des compétences dans le Royaume. En tout cas, la mobilisation est décrétée pour endiguer un chômage structurel rampant qui menace de larges pans de notre population active et de nos jeunes, notamment les diplômés d'entre eux qui en sont les premières victimes. Sans compter que des efforts devront être déployés en urgence pour freiner un chômage en progression de 5% en moyenne annuelle, selon les estimations recueillies.