Le père de la célèbre chanson «Jrit oujarit» n'est plus. Le parolier Ali Haddani s'est éteint, mercredi 28 novembre, à Rabat à l'âge de 71 ans des suites d'une longue maladie. L'esprit habité par l'âme d'un poète et le cœur hanté par la perfection du verbe, Ali Haddani était au service des grandes vedettes de la chanson marocaine. Il représentait avec Fathallah Lamghari, Tayeb Laalaj et Hassan Moufti la dernière génération des auteurs compositeurs qui ont fait la joie de la chanson traditionnelle marocaine. Il est notamment l'auteur du fameux tube chanté par Naîma Samih. «Yak a Jarhi» composé par Abdelkader Wahbi et interprété par Naïma Samih. Une chanson enregistrée à l'époque à la radio avec l'orchestre national, et qui fût sur toutes les lèvres dès sa première diffusion. Quelques jours après, le public s'arrache le 45 tours, sorti chez Hassania à Paris. «Jrit oujarit» est certes une chanson d'amour, mais comme une grande partie des textes de Ali Haddani, elle se prête à un jeu d'interprétation qui permet toutes les digressions.