Comment qualifier les criminels algéro séparatistes qui se sont rendus coupables de crimes contre l'humanité et qui doivent être poursuivis devant les juridictions pénales internationales. Ceci est tout simplement un appel émanant des victimes des camps de la honte de Lahmada comme Abdellah Lamani et Driss Zaïdi. Je demande aux autorités marocaines de nous aider pour intenter un procès contre les responsables et tortionnaires algériens et polisariens reconnus coupables de crimes contre d'innocents civils marocains enlevés dans des territoires du Royaume indépendants depuis 1956, séquestrés, torturés et dont plusieurs ont été assassinés», c'est en ces termes que s'exprime Abdellah Lamani de Casablanca, enlevé le 20 août 1980 pour n'être relâché qu'en septembre 2003. Les souffrances et témoignages de nos civils enlevés par centaines, sous la responsabilité de hauts responsables algériens, en disent long sur l'état d'esprit de nos ennemis Driss Zaïdi, l'homme a purgé un quart de siècle dans les camps de la honte de Lahmada. Il s'agit là du plus vieux prisonnier du monde civil, détenu en temps de guerre. Ces civils marocains ont été «kidnappés» par des officiers de l'ANP algérienne et de leurs acolytes polisariens dans des territoires indépendants du Royaume depuis la fin du protectorat, comme Assa Zag, Tata, Tan Tan, Akka, Foum Lahcen, Mhamid El Ghizlane et autres. Ces victimes sont montées au créneau car elles ont fermement l'intention de poursuivre leurs bourreaux devant les juridictions pénales internationales. Comme ells ont décidé de réagir face aux accusations mensongères du juge espagnol Balthazar Garzon qu'elles accusent de couvrir sciemment les crimes des ennemis de notre intégrité territoriale en sacrifiant ses concitoyens assassinés et torturés ou portés disparus dans les geôles de Tindouf. Comme ils accusent le magistrat ibérique de fermer délibérément les yeux sur les rencontres régulières sur le territoire espagnol où se rendent des responsables des services de sécurité du polisario, à l'instar du fameux Mohamed Ould Kheddad, connu pour être coordinateur de la bande à Abdelaziz auprès de la Minurso. Ou encore, un certain Adda Ould Brahim Ould Hmimi qui était ambassadeur de la fantoche RASD en Afrique. La liste des tortionnaires algériens et polisariens • Kasdi Merbah, chef de la Sécurité militaire entre 1960 et 1978 (assassiné par les GIA en 1993) • Yazid Zerhoun Chef Sécurité militaire entre 1979 et 1981 (actuel ministre de l'Intérieur algérien) • Lakhal Ayat Sécurite militaire entre 1981 et 1988 • Le général Belhouchet de l'ANP (mort depuis) • Le lieutenant Nadir de la Sécurité militaire à la prison de Boughar située à 150 km au sud d'Alger • Le lieutenant Faudel Mohamed dans le même site • L'adjudant chef Boulkarama Arafat des mêmes services • Le sergent chef Razik Mohamed des mêmes services • Mohamed Salem Abdelouahab du Polisario surnommé «Salazar» pour sa cruauté et frère de l'ancien ministre de la défense de la RASD, Brahim Ghali. 3Questions à Driss Zaïdi «Le juge Garzon est propolisarien» La Gazette du Maroc : Comment qualifiez vous les graves accusations lancées dernièrement par le juge espagnol Balthazar Garzon contre de hautes personnalités marocaines prétendument impliquées dans la torture de Sahraouis en territoire marocain? Driss Zaïdi : C'est une aberration totale et inexcusable car la liste rendue publique par le magistrat espagnol est un tissu de mensonges monté de toutes pièces. D'abord, plusieurs noms y figurant concernent des personnalités marocaines qui, à l'époque des faits incriminés, étaient en âge de scolarité. Il a reconnu, lui même, la bêtise de ses sources anti marocaines. Aussi, certains des «accusés, comme les généraux Abdelaziz Bennani et Hamidou Laânigri n'étaient concernés, en rien, ni de près ni de loin, avec les faits avancés. En fait, Balthazar Garzon joue à fond la carte des ennemis de l'intégrité territoriale du Maroc. Insinueriez vous que le juge Balthazar Garzon est pro-polisario? je n'insinue pas, j'affirme avec force que le juge Garzon est un pro-polisarien notoire. Sinon, pourquoi s'acharne-t-il à poursuivre des Marocains supposés impliqués dans des actes de torture contre des Sahraouis, sachant pertinemment que les Hautes instructions Royales étaient très fermes pour le respect et les égards dus par tous les citoyens envers leurs frères de nos provinces du Sud. Mais il y a plus grave encore: pourquoi le magistrat espagnol a omis délibérément d'enquêter sur l'assassinat et la disparition forcée de quatre de ses concitoyens enlevés, séquestrés et torturés par les algéro séparatistes et que j'ai rencontrés peu après mon enlèvement par les ennemis du Maroc, le 13 février 1976 à Laâyoune. Est ce pour ménager les adversaires du Maroc que le juge espagnol va jusqu'à cracher sur la mémoire de ses propres compatriotes dont l'un, cuisinier avec moi pendant notre détention, a été assassiné pour coups et blessures par les tortionnaires de Lahmada et que j'ai dû enterrer, sous la menace des armes de mes geôliers, à côté de Dkhila (prison Rachid de sinistre réputation), exactement à Oued Sbita. Le second détenu espagnol, José, je l'ai retrouvé en 1978 paralysé des deux jambes suites aux tortures subies. le troisième, Larry, peintre, a été utilisé comme forçat aux travaux de peine a subitement disparu mais on a entendu dire qu'il a été, lui aussi, assassiné par les tortionnaires algéro séparatistes. Le quatrième espagnol a été porté disparu sans qu'on ne puisse retrouver, à ce jour, sa trace. Il y a même un américain d'origine africaine, dit Youssef qui a été aussi assassiné à Dkhilat. Que demandez vous aujourd'hui contre ce juge espagnol? Je demande au juge Garzon de se taire avant d'accuser le Maroc parce que notre pays a toujours aimé et profondément respecté les siens au Sahara marocain. Nous sommes disposés à le confondre devant l'opinion publique internationale en accompagnant une commission d'enquête sur les lieux des crimes commis à Tindouf. Nous sommes prêts à leur montrer les preuves irréfutables et indélibiles des assassinats et actes ignobles commis par les tortionnaires de Mohamed Abdelaziz et de leurs protecteurs algériens. Nous sommes disposés à les conduire sur les lieux tenus secrets d'enterrement des victimes portant les séquelles des tortures et les traces de forfaits de fusillades, ceux qui ont le corps déchiqueté, la colonne vertébrale brisée en deux. Nous sommes prêts à remettre les noms des victimes entre les mains des enquêteurs neutres et impartiaux.