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La nouvelle grande marche verte sur les Présides du Nord
Publié dans La Gazette du Maroc le 10 - 11 - 2007

Sitôt le partenariat rénové dans un parfait consensus bilatéral «sans arrogance» à l'issue de la visite d'Etat exceptionnelle du Président français Nicolas Sarkozy dans le Royaume, que voici les vieux démons franquistes qui ressurgissent de leurs entrailles, de manière anachronique avec une Espagne dont les nostalgies coloniales semblent avoir repris de l'appétit. En l'espace de quelques années seulement depuis la regrettable levée de boucliers de l'armada ibérique suite à l'incident de l'îlot Leïla qui nous avait brutalement ramenés des décennies en arrière, menaçant des pires affrontements. Pourtant, l'état privilégié des relations bilatérales entre les deux monarchies du détroit laissait présager des meilleurs augures pour une dynamique de prospérité partagée entre deux économies en plein boom d'échanges et d'investissements et deux sociétés dont la solidarité culturelle et humaine s'était nettement raffermie. Jusqu'à ces derniers jours qui ont vu les provocations espagnoles verser dans la surenchère, pour le moins que l'on puisse dire, inamicale. Premier couac signé du juge Balthazar Garzon qui accuse des personnalités marocaines haut placées d'avoir prétendument trempé dans de supposées «tortures» de Sahraouis en territoire marocain alors que la plupart des noms indiqués sur sa liste hâtive et peu crédible étaient, à l'époque, en âge scolaire. Il a d'ailleurs dû se contraindre à se confondre en excuses pour rectifier précipitamment sa fameuse liste qui en dit long sur les véritables desseins belliqueux d'une société civile espagnole viscéralement anti-marocaine. Second couac plus énorme et «inqualifiable» pour ne pas citer notre Premier ministre Abbas El Fassi : la visite sans précédent et hors-programme des Souverains espagnols dans les villes marocaines spoliées et occupées de Sebta et de Melilla, contribuant ce faisant à allumer la tension au plus haut degré entre les deux pays voisins. Pourtant, nos partenaires du détroit ne sont pas sans savoir qu'il ne saurait y avoir de paix durable et, surtout, définitive, sans achever complètement un processus de décolonisation inscrit de manière irréversible dans l'histoire contemporaine du monde. Sinon, comment interpréter ce revirement brusque d'une Espagne qui avait accueilli avec intérêt la proposition de feu Hassan II de 1983 à propos d'une cellule de réflexion sur l'avenir des Présides et des Iles avoisinantes devant accéder, par la négociation, à la souveraineté marocaine et à l'indépendance dans le cadre du respect des intérêts vitaux du Royaume occupant. Une Espagne qui ne cesse de nuire à notre pays qui a, pourtant, manifesté toute sa volonté dans une politique de décolonisation progressive par étapes depuis la fin du protectorat qui avait permis la récupération successive de Tarfaya en 1958, de Sidi Ifni en 1969 et de Sakiat El Hamra et Oued Addahab en 1975. Cette dernière qui subit toujours les conséquences de la guerre froide dans la région maghrébine est si symbolique que les marocains sont unanimes à entreprendre, au besoin, une nouvelle marche verte pour la libération des Présides du Nord et des Iles Jaffarines. Si le discours Royal à l'occasion du 32ème anniversaire de la marche verte a pris le soin d'éviter soigneusement d'en référer, le Souverain, qui a suspendu provisoirement les relations diplomatiques en rappelant, pour une période indéterminée, l'ambassadeur à Madrid pour consultations, a en revanche consacré une session extraordinaire du Conseil des ministres pour dénoncer la visite «néocoloniale» des Souverains espagnols dans nos Présides spoliées et occupées. ET les termes sont forts et sans détour: «A la suite de la visite regrettable du Souverain espagnol, SM le Roi Juan Carlos I dans les villes marocaines occupées de Sebta et Mellilia, Nous exprimons avec force Notre vive condamnation et dénonçons avec autant de fermeté cette visite sans précédent, soulignant que ce pas contre-productif attente aux sentiments patriotiques solidement enracinés chez toutes les composantes et les sensibilités du peuple marocain». Les mises en garde du Souverain Mohammed VI ne prêtent à aucune équivoque : «Face à cet acte nostalgique d'une ère sombre et décidément révolue, force est de faire assumer aux autorités espagnoles leur responsabilité quant aux conséquences qui pourraient mettre en péril l'avenir et l'évolution des relations entre les deux pays, et au flagrant irrespect par le gouvernement espagnol de la lettre et de l'esprit du Traité d'amitié, de bon voisinage et de coopération conclu en 1991». Notre Roi a pourfendu le «négoce espagnol interne» en refusant sans l'ombre d'un compromis «que Nos valeurs, tout autant que Nos intérêts soient exploités à chaque fois comme exutoire par ailleurs factice pour des surenchères et autres joutes politiques». Le Maroc a donné une magistrale leçon au monde entier de lutte anti-coloniale pacifique avec la Grande marche verte de 1975 qui a permis de récupérer les territoires marocains de Sakiat Al Hamra et d'Oued Addahab. Et il en fera de même pour réintégrer dans le giron de la mère-patrie Sebta, Melilla et les Iles Jaffarines en s'apprêtant à mener, si les conditions le nécessitent, une nouvelle marche verte pour la réintégration des derniers territoires marocains encore spoliés par la colonisation espagnole. Une colonisation que notre Premier ministre, devant le Parlement, a dénoncé, à son tour au nom du gouvernement, pour en appeler à «chasser» les colons de ces présides marocaines. Des Présides qui réintégreront, tôt ou tard, la mère-patrie et pour lesquelles des plans ambitieux de développement seront mis en œuvre, à l'instar des provinces du Sahara marocain en voie d'accueillir un statut de large autonomie entériné par les résolutions onusiennes et du Conseil de sécurité, soutenu par la communauté internationale et devant faire l'unanimité des parties au conflit au processus de Manhasset. Ce que le Roi Mohammed VI a rappelé nettement dans son discours du mardi 6 novembre en ces termes???: «Quelle que soit la formule de la solution consensuelle qui émergera de négociations sérieuses, selon une vision stratégique globale, le Maroc, son Roi et son peuple n'accepteront rien d'autre que l'autonomie, dans le cadre d'un Etat uni et unifié. Il tient pour irrecevables toute thèse truffée d'intrigues et toute orientation insidieuse semée d'embûches et visant à entamer la souveraineté du Royaume, son unité territoriale, qui sont, du reste, non négociables et indivisibles».
Et comme l'Espagne avait trouvé, en novembre 1975, plus de 350 000 marcheurs déterminés qui l'ont incité à quitter les territoires marocains du Sahara, elle a aussi trouvé, 30 millions de Marocains unanimes à condamner la visite de Juan Carlos 1er. Un Maroc uni et unifié, du Nord au Sud dans l'intégrité de ses frontières historiques et territoires géographiques qui se mobilise à nouveau pour une nouvelle marche verte pour la libération de Sebta, Mellilia et des Iles avoisinantes.

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