Tous les moyens sont bons pour faire tromper la vigilance des contrôleurs. Des astuces technologiques et mécaniques au risque de perdre la vie. Ceux qui avalent des boulettes de cannabis…Ceux qui administrent la marchandise dans leur organe génital. Certains enveloppent en boulettes d'huile de cannabis dans des membranes fines qu'ils avalent en s'abstenant de manger pendant le voyage. Seuls des yoghourts sont permis. Ce n'est qu'à l'arrivée qu'un bon repas fait descendre la marchandise, une à une. Dans les chambres à air de voitures, dans une seconde tôle de la carrosserie voire dans le réservoir à essence, les trafiquants de drogues ont tout inventé. Et la série des astuces pratiquées par les trafiquants tant de stupéfiants que de drogues dures à l'échelle internationale n'est pas prête de sa fin. Il s'agit là d'astuces et de techniques qui font appel à la technologie et la finesse du camouflage. Mais qu'on aille jusqu'à risquer sa vie, il faut pouvoir le faire. On se souvient encore de l'histoire de Juliette et de son copain qui n'ont pas pu, malgré tout, détourner la vigilance des policiers de l'aéroport Mohammed V de Casablanca. Depuis des mois, la police judiciaire des frontières a constaté un nouveau phénomène de trafic, surtout au niveau des aéroports. Il s'agit de Subsahariens qui transitent par le Maroc, en provenance de l'un des pays africains. Leur destination favorite est l'Espagne où ils résident et travaillent légalement en fonction des documents officiels dont ils disposent. Or, il s'est avéré en fait qu'il s'agit de membres de réseaux bien structurés qui opèrent dans le trafic international de drogues. Ces réseaux commencent par faire transiter la marchandise en provenance des pays de l'Amérique latine vers le Niger ou le Mali. En Espagne, des Africains originaires de ces pays sont recrutés comme ouvriers ou employés dans des sociétés écrans et bénéficient automatiquement d'un permis de séjour et de tous les documents de voyage dont sont munis les honnêtes gens. Ils passent du beau temps dans le pays de la Corrida et sont par la suite expédiés vers leur pays d'origine, sous prétexte de passer un congé et rendre visite à la famille. Mais au retour, ils doivent transiter par le Maroc. En octobre 2006, une Africaine du Niger a été arrêtée à l'aéroport Mohammed V de Casablanca en possession de 500 grammes de cocaïne qu'elle a enveloppés dans un préservatif et dissimulés dans son canal vaginal, sans que la dame en question présente les moindres symptômes d'une douleur quelconque. Une semaine après, c'était le tour d'un Malien qui transportait dans ses espadrilles et sa valise des capsules de cocaïne totalisant un kilogramme et demi. Pourquoi s'étonner lorsqu'on sait qu'un petit bateau traînait derrière lui, et dans les profondeurs de l'Océan, six tonnes de ... Cocaïne. A chacun ses capacités, disent les mauvaises langues.