• Lahcen Daoudi Membre du bureau politique du PJD «Je relève de prime abord, que le Roi a respecté ses engagements. Le Premier ministre ayant été nommé, il ne nous reste qu'à lui souhaiter bon courage, parce que les défis qui attendent le Maroc sont grands. Je souhaite qu'on sorte avec un gouvernement restreint tant en postes ministériels qu'en nombre de partis représentés. En effet, il est révolu le temps où l'on cherchait à satisfaire les partis politiques au détriment de l'efficacité. Les marocains attendent des messages forts de changement. Le PJD, s'il est contacté, va écouter sagement les propositions et la vision du Premier ministre. Alors, soit on y adhère, soit on n'y adhère pas. En définitive, il faut que le Maroc sorte grand vainqueur de cette épreuve». • Mohand Laenser Secrétaire général du MP « Nous saluons cette décision Royale qui est en parfaite conformité avec la pratique des règles parlementaires et démocratiques, qui confirment ce qu'avait annoncé Sa Majesté le Roi dans un précédent discours. Le parti de l'Istiqlal est arrivé en tête après les législatives du 7 septembre, et il est tout à fait logique que son secrétaire général soit désigné comme Premier ministre. Sur un plan général, cette nomination conforte la majorité sortante, puisque les électeurs lui ont renouvelé leur confiance. Quant à notre participation à ce gouvernement, cela dépendra d'abord bien sûr du Premier ministre désigné. Nous avons déjà participé à cette coalition et nous ne voyons pas de raisons de la rejeter si les négociations qui se déroulent prennent en considération notre position dans le champs politique national ». • Mustapha Mansouri Président du RNI « Pour moi la nomination d'Abbas El Fassi est tout à fait normale et logique, puisqu'il s'agit du Parti de l'Istiqlal qui s'est classé premier, lors des dernières législatives, ce qui signifie un retour à la méthodologie démocratique. C'est une décision pertinente et logique. Ma lecture personnelle est qu'elle met les partis devant leurs responsabilités et c‘est maintenant au Premier ministre de former le gouvernement qui doit être opérationnel pour mener la politique qui permet d'aller de l'avant. C'est à lui de constituer et de négocier avec les composantes de ce cabinet. Quant à l'éventualité de notre participation à ce gouvernement, nous pensons que nous travaillons ensemble, pratiquement depuis la première alternance de 1998 et que les résultats des législatives ont confirmé la confiance des électeurs en cette coalition qui a totalisé 187 voix. Une majorité large et confortable, qui, normalement devrait continuer son travail. En ce qui concerne le RNI, il est prêt à participer à ce gouvernement et à prendre totalement ses responsabilités. Demain, nous allons négocier avec Abbas El Fassi et nous pensons que les choses vont, en principe, mieux se clarifier » . • Mohamed Abied Secrétaire général de l'UC « Conformément à la constitution, Sa Majesté Le Roi nomme le Premier ministre. Et comme il l'avait promis auparavant, c'est un Premier ministre politique issu du parti qui a obtenu le plus grand nombre d'élus, lors des dernières élections législatives. Cette désignation est donc très logique et j'estime que Sa Majesté le Roi a choisi la méthode démocratique. Il reste au Premier ministre de suivre la même voie en procédant aux différentes consultations en vue de former le prochain gouvernement. Quant à l'éventualité de notre participation à ce gouvernement, tout parti qui se présente aux élections est donc prêt à assumer ses responsabilités. Tout dépendra donc des consultations que nous aurons avec le nouveau Premier ministre. Nous espérons surtout que le prochain gouvernement sera homogène et efficace». • Ismaël Alaoui Secrétaire général du PPS «Ma réaction est tout à fait normale. La désignation du nouveau Premier Ministre en la personne du Secrétaire général du Parti de l'Istiqlal est tout à fait attendue, puisqu'elle est conforme à la procédure démocratique et en application des engagements pris par Sa Majesté le Roi dès le mois d'octobre 2004, lorsqu'il avait affirmé que le Premier ministre sera désigné parmi le parti qui aura obtenu le plus de sièges. Nous sommes donc heureux pour notre parti, pour nos alliés de la Koutla et pour Abbas El Fassi à titre personnel. Nous lui souhaitons beaucoup de courage et nous sommes pleinement disposés, en tant que partenaire de la Koutla, à assumer nos responsabilités si nous sommes sollicités pour faire partie de ce gouvernement ». Propos recueillis