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Le pourvoir par le peuple et pour le peuple
Publié dans La Gazette du Maroc le 31 - 07 - 2007

Curieuse ironie du sort qui a renversé la donne politique dans la région maghrébine, où une république voisine, prétendue socialiste, démocratique et populaire, avait longtemps fait de ce slogan son credo propagandiste. Tout comme l'étonnement de feu Hassan II au moment où ce même pays versait dans l'agitation diplomatique internationale, en brandissant la «menace» feinte de sa sécurité nationale : «c'est la première fois dans l'histoire qu'une monarchie constituerait une menace pour une Révolution», ironisait, à très juste titre, le Monarque défunt. Et pourtant, c'est bien dans cette même monarchie maghrébine, sous un nouveau Règne foncièrement attaché aux valeurs universelles de liberté et de démocratie, que ce slogan prend toute sa signification à l'issue du premier scrutin régulier et transparent de l'histoire des élections dans le Royaume. Un scrutin qui, de par la normalité garantie et rigoureusement observée tout au long de la campagne électorale et pendant le déroulement du vote, le vendredi 7 septembre, a réhabilité l'autorité de l'Etat au service du peuple et remis le pouvoir entre les mains du peuple. Et le ministre Chakib Benmoussa ne croyait pas si bien dire, à l'annonce des résultats, que «le premier vainqueur du scrutin du 7 septembre, c'est la démocratie». Enfin, une «campagne normale» et un «vote normal» aussi, à l'appui du témoignage des observateurs nationaux et internationaux sur place, qui s'accordent à consacrer la normalité démocratique dans le Royaume, annoncée par le Souverain dans le discours du Trône du 30 juillet et confirmée dans celui du 20 août dernier. Enfin, des élections propres et régulières, dont l'impact sur la dynamique démocratique, met le Maroc au diapason des nations liées à la Déclaration universelle des droits de l'homme.
Des nations soucieuses de la participation inclusive de ses peuples à la gestion des affaires qui observent scrupuleusement les règles démocratiques incontournables, par lesquelles le pouvoir est restitué au peuple. Un peuple marocain qui a mûri dans sa citoyenneté responsable et évolué dans sa conscience politique pour savoir, dorénavant, séparer le bon grain de l'ivraie. En disposant du «Pouvoir par le peuple et pour le peuple» pour sanctionner les «mauvais élèves» et récompenser les plus méritants d'entre eux. Un peuple qui sait que, dorénavant, par le verdict transparent et implacable des urnes, détient le recours ultime et décisif, au suffrage général direct, pour décider, en son âme et conscience, de la carte politique et de la réalité du terrain dans le pays.
Et tous ceux qui, pendant longtemps, l'ont sous-estimé, méprisé et instrumentalisé, en ont fait les frais en voyant leur bastion démantelé et leur chasse gardée conquise par des compétiteurs plus engagés et mieux attentionnés envers les populations qu'ils sont censés représenter. C'est la plus belle leçon à retenir d'un taux de participation, le plus médiocre dans l'histoire des élections nationales, qui est matière à réflexion. D'ailleurs, et le cas est nouveau, en déclinant les résultats, Benmoussa n'a pu s'empêcher d'attirer l'attention sur cette «démobilisation» des forces citoyennes, en soulignant que «le défi, aujourd'hui, est de réfléchir aux meilleurs moyens d'assurer la mobilisation des électeurs et de garantir leur adhésion à la consolidation de l'action politique et de hisser le niveau, une responsabilité qui incombe naturellement à tous: autorités, partis politiques, société civile et médias». Oui, le Maroc a gagné son pari de la transparence et de la crédibilité des élections générales. Oui, le Maroc a consolidé son Etat de droit et des institutions, définitivement acquis. Il reste aux vainqueurs de ce scrutin, Istiqlaliens, Islamistes, Harakistes et autres, de relever à leur tour, le défi de la crédibilité des partis politiques, en gagnant la confiance des citoyens. Comme il leur incombe de négocier les alliances les mieux appropriées dans la perspective d'un gouvernement ramassé, conduit par un Premier ministre issu du parti vainqueur aux élections.
Le Souverain a réussi son pari à faire triompher la normalité démocratique en consacrant, par les urnes transparentes, le pouvoir par le peuple et pour le peuple. Tout comme il importe d'appliquer, à l'instar de l'observation stricte et sans bavures, de la loi pour une opération électorale réussie, la loi dans toute sa dimension, en privilégiant une recomposition du champ politique national, fortement atomisé avec près d'une quarantaine de partis, la constitution de grands pôles de gauche, de droite et centriste, aptes à former des majorités et une opposition crédibles et en mesure de peser sur le cours des évènements dans la nation. Cette restructuration de l'espace politique devra, naturellement, s'accompagner d'un resserrement des découpages régionaux, dont nous croyons apprendre qu'un projet serait dans le pipe, pour ramener leur nombre de 16 actuellement à 9 régions, ce qui est à même de permettre l'émergence de structures de proximité plus fortes et des budgets plus conséquents. Pour l'anecdote, véridique bien sûr, sachez que La Chine et son milliard 300 millions d'habitants ne compte que…5 partis dont un traditionnellement dominant, et que l'immense territoire asiatique n'est divisé qu'en 5 principales grandes régions. A bon entendeur…


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