Le Maroc en mouvement, le Maroc en marche, le renouveau marocain, autant de slogans brandis qui ne cessent de se traduire dans la réalité par les crédos d'un Maroc qui avance, un Maroc qui gagne. Sur tous les plans de l'engagement patriotique et citoyen de ses institutions, de sa société civile et de millions de Marocains de plus en plus nombreux à y croire, qu'ils s'agissent des audacieuses réformes structurelles et sectorielles économiques, des grands chantiers structurants, de la mise à niveau sociale permanente, de l'éducation non formelle et culturelle et sportive, qui montrent un visage séduisant d'un pays totalement transformé. Et sur le plan politique, si la vigilance est de mise dans le cadre de la lutte anti-terroriste sous le mot d'ordre d'alerte rouge et que le processus des négociations directes sur le Sahara marocain s'achemine sûrement vers l'adhésion de toutes les parties au plan d'autonomie, nous ne pouvons, aussi, que nous réjouir d'une campagne électorale se déroulant dans un climat général de discipline, de respect des lois, d'évolution de la conscience des partis et des candidats, d'une plus grande implication de nos citoyens sensibilisés à la bonne cause. Oui, car il s'agit et c'est une première dans les annales, d'une «campagne normale» s'inscrivant logiquement dans la normalité démocratique en marche dans le Royaume, décrétée par le Souverain dans le discours du Trône du 30 juillet dernier. Enfin, une «campagne normale», sommes-nous tentés de dire, tellement les choses vont en toute régularité et transparence, qu'il s'agisse de la période de dépôt des candidatures du 17 au 24 août ou des premiers jours de la campagne électorale proprement dite, lancée le samedi 25 août. Pourtant, les réactions d'aucuns, médias «bombant le torse» compris, ont cru devoir s'étonner d'une campagne «timide», «frileuse» et «tiède», alors qu'elle se déroule dans des conditions parfaitement normales. Sauf que ces «objecteurs de conscience» semblent regretter, curieusement et paradoxalement à tous les slogans de modernité et de démocratie qu'ils prétendaient toujours défendre, l'ancienne époque des «halkas», des «zrouds», du «folklore» et des pratiques abjectes de corruption et d'achat des consciences qui, justement, faisaient le spectacle. Ce qui était la «règle», est devenu l'exception, après les coups de semonce du discours Royal du 20 août, confirmant la normalité dans une opération électorale, où tous ceux qui sont épinglés, quels qu'ils soient, paieront cher leur infamie. Car c'est d'une trahison pure et simple dont il s'agit, appelée à être sanctionnée pour l'exemple par les règles en vigueur d'un Etat de droit et des institutions. Oui, le Souverain a, comme il l'avait promis en annonçant la «Nouvelle révolution du Roi et du Peuple», mis tout son poids en engageant une Monarchie-Citoyenne, qui est la première puissance politique du Royaume dans la balance pour garantir les conditions objectives et subjectives d'un scrutin sérieux et crédible, honnête et transparent et dont les résultats ne prêtent à aucune contestation. Et les sévères mises en garde Royales, que d'aucuns se précipitant à ranger vite par «perte et profit», ont eu leur plein effet dissuasif. Et tous ceux qui, pendant bien longtemps, louvoyaient en se proclamant des Instructions souveraines pour en déroger aussitôt dans leur avide prévarication, en ont pris suffisamment pour leur grade et leur carrière. Certains, définitivement déchus de leur piédestal, d'autres sous les «verrous» d'une justice impartiale mais impitoyable et d'autres encore, vivement «sermonnés» pour s'interdire de n'être jamais repris la main dans le sac. Autres temps, autres moeurs, c'est bien le cas de le dire et de le souligner à grands traits, tellement les «citadelles rentières» ont été démantelées, les «féodalités économiques» désintégrées, les «mafias politiques» traquées sans relâche et tirées comme des lapins sous un feu nourri qui ne cessera que lorsque la normalité aura été définitivement consacrée dans les moeurs et les usages de tous les jours et de tous les citoyens. Une normalité qui a remporté son premier grand pari, en décrétant la fin d'époque révolue, dont les rares et derniers symboles se sont éteints les uns après les autres. Une normalité politique et institutionnelle, qui a rompu le cordon ombilical désespérément entretenu par tous les nostalgiques de l'ère de l'impunité, dont les têtes les plus virulentes sont tombées et les «poches de résistance» énergiquement combattues, pour être identifiées et terrassées à leur tour. Le peuple marocain retiendra, avec fierté et soulagement, un Roi-Citoyen, aimant profondément son peuple, ce qui est unique dans l'histoire des Royautés, et déterminé à en défendre sa dignité et sa liberté, non seulement au Maroc, mais dans le concert des Nations. Un Roi qui a fait siennes les nobles vertus redécouvertes de la gouvernance de proximité, mais anti-laxiste, sa foi en une société meilleure et juste, son sacrifice de tous les jours pour secouer les léthargies des responsables et faire avancer tous les chantiers économiques et sociaux dans le pays. Un Roi, enfin, qui a mis un point d'honneur, en évoquant le concept dans le rapport du cinquantenaire sur le développement humain, à le traduire dans les faits dès cette année, à savoir, le concept de normalité démocratique qui est en marche. Une normalité qui se traduit par l'égalité des chances, la dignité pour 30 millions de Marocains, la justice pour tous, l'éradication de la pauvreté et la guerre totale déclarée à tous les ennemis et adversaires de la jeune démocratie marocaine triomphante.