Positionné plus haut de gamme, le nouveau Freelander revendique désormais sa carte du club fermé des 4x4 compacts de luxe. Avec de sérieux arguments… C'était il y a presque dix ans naissait le Freelander. La première incursion du spécialiste du 4x4 dans la catégorie des 4x4 urbains, créée et dominée par les Toyota RAV4 et autre Honda CR-V. La seconde génération, qui vient de faire son apparition sur le marché marocain, à l'occasion du Salon Auto-Loisirs, change son fusil d'épaule.Plus question d'aller se frotter aux tout-chemin “roturiers” : désormais, le petit SUV revendique un positionnement qui sied à son pedigree, dans la lignée d'un Range Rover, parmi les 4x4 compacts haut de gamme. Un segment qui n'est pour le moment occupé que par le BMW X3, mais qui sera bientôt pris d'assaut par une foule de rivaux : Mercedes MLK, Audi Q5, voire Volkswagen Tiguan… Cette montée en gamme est d'abord visible sur la ligne extérieure : Le Freelander 2, qui n'existe plus qu'en version cinq portes, se débarrasse de sa roue de secours «sac à dos», sa porte de coffre battante et des gros boucliers en plastique noir caractéristique de la précédente génération. En revanche, et contrairement à la tendance actuelle, les dimensions n'en sont pas bouleversées, puisque la longueur ne progresse que de 5 cm. L'allure générale reste même assez proche, avec un air de famille cependant plus prononcé avec les aînées de la gamme Land Rover (dont cette face avant en très «copier-coller»). À l'intérieur, la planche de bord et le mobilier au dessin massif trahissent un véritable effort sur la qualité perçue, tant au niveau du choix des matériaux qu'à celui de la finition, bien loin des plastiques ingrats de la première génération. L'habitabilité au-dessus de la moyenne se double d'une dotation en équipement conforme au nouveau standing de la voiture. En série, la version S propose 7 airbags, régulateur de vitesse, démarrage sans clé, alarme, clim automatique, détecteur de pluie et de luminosité, lecteur CD avec commande au volant, antibrouillards… La finition HSE y ajoute un système audio haut de gamme, des jantes alu 18'', la sellerie cuir, les détecteurs d'obstacles avant arrière et phares bi-xénon. En revanche, la foison de dispositifs électroniques d'aide à la conduite est la même quel que soit le niveau d'équipement : contrôle dynamique de stabilité, répartition du freinage, anti-patinage, contrôle dynamique du roulis, contrôle de vitesse en descente…). Associés à la transmission intégrale permanente et au différentiel central, ils permettent au Freelander 2 de jouer aux baroudeurs sans complexe, même en l'absence d'une gamme de vitesses courtes. Le système électronique «Terrain Response», emprunté aux Discovery et Range Rover, fait des merveilles : il permet d'adapter le comportement du véhicule à son environnement en choisissant entre plusieurs programmes (neige, boue, sable, graviers...), et en agissant sur le régime moteur, la boîte de vitesses et les freins. Sur le bitume, le Freelander se débrouille également très bien, avec des suspensions, certes fermes et doublées d'un amortissement rigoureux, mais offrant un confort appréciable. Sous le capot, l'offre comprend deux moteurs. Il s'agit d'abord d'un six-cylindres en ligne essence, cubant 3,2l et développant 233 ch, exclusivement associé à une boîte automatique. Le second est un 2,2 l TD4, conçu en partenariat par le groupe Ford et PSA Peugeot-Citroën, délivrant 160 ch et 400 Nm de couple… bienvenus pour mouvoir le 1,7 tonne de l'engin. Plus chic, mieux équipé et motorisé, le nouveau petit Land Rover clame haut et fort son positionnement haut de gamme, ce qui se reflète sur ses tarifs. Pour l'acheteur, le choix sera facile, puisque l'essence et le Diesel sont au même prix: 415.000 en finition S, 100.000 DH de plus pour la version HSE.