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Mohamed El Bestaoui : "La meilleure façon de répondre à ceux qui cherchent à vous embarrasser, c'est de les ignorer"
Publié dans La Gazette du Maroc le 25 - 06 - 2007

Ses premières armes, Mohamed El Bestaoui les a faites au sein de la troupe “Le Théâtre d'Aujourd'hui” que dirigeaient de main de maître, Abdelouahed Ouzri et son épouse la comédienne Tourya Jebrane. Ensuite, il a rejoint d'autres troupes casablancaises, où il s'est encore intégré avec beaucoup de facilité, tirant à merveille son épingle du jeu dans n'importe quel rôle qu'on lui confie, et notamment, celui de “campagnard. Et c'est précisément, ce rôle-là, qui l'a aujourd'hui propulsé, au-devant de la scène. Son dernier triomphe, il le doit au rôle que lui a confié Moumen Smihi, dans le célèbre feuilleton “Oujaâ etrabe” (tiré de l'oeuvre d'Albert Camus “la Terre”) présenté par la 2ème chaîne au cours du mois de Ramadan écoulé. Modeste, aussi bien dans les rôles qu'il incarne que dans la vie de tous les jours, El Bestaoui fait partie de cette race d'artistes qui ne courent pas après une certaine fausse célébrité. Il fait son travail en silence et parle peu. Ou plutôt, il laisse son travail parler pour lui.
L.G.M : Tout d'abord, dites-nous quelle est la chose que vous regrettez le plus dans votre vie ?
M.El Bestaoui : Celle de n'avoir pas poussé, jusqu'à un certain stade mes études supérieures. Mais, comme on n'a pas le temps d'étudier et de... faire du théâtre en même temps, j'ai opté pour la comédie, afin d'égayer l'ambiance et la vie des autres.
Une fois devenu célèbre, avez-vous remarqué que vous avez beaucoup plus d'amis qu'auparavant - qui cherchent à vous saluer, à vous approcher- comme ça ,»liwajhi allah» ?
Enormément ! Mais cela ne me dérange absolument pas. Avec peu ou beaucoup d'amis, El Bestaoui garde toujours la même peau et la même veste ! (rires).
Votre relative longue carrière sur les planches, vous a-t-elle donné l'occasion de gagner suffisamment d'argent pour faire vivre convenablement votre famille ?
Je n'ai pas à trop me plaindre. Même si parfois ça ne va pas, j'essaie de faire aller. C'est tout.
Au cours de cette même longue carrière, avez-vous connu des échecs qui vous ont marqué jusqu'à aujourd'hui ?
Personne ne peut se vanter d'avoir échappé à l'échec au cours de sa vie professionnelle, ou de sa vie tout court. Ce qui importe, c'est d'être suffisamment courageux pour se remettre de cet échec et savoir en tirer les leçons qui s'imposent.
On sait que vous avez beaucoup collaboré avec Tourya Jebrane et Abdelouahed Ouzri. Comment, personnellement, avez-vous résisté à certaines sautes d'humeur professionnelles imprévues, de Ouzri plus particulièrement ?
Vous savez, Ouzri est de nature calme et serein. Mais,comme on dit ,“le travail c'est le travail” et quand il juge que quelque chose ne tourne pas rond et que ça risque de “bousiller” l'œuvre, il s'énerve ! Toutefois, sa mauvaise humeur ne dure pas longtemps et sa gentillesse innée, reprend le dessus très vite.
Si vous arrivez dans une administration pour une affaire quelconque et que vous trouvez une longue file , faites-vous la queue comme tout le monde, ou bien retournez-vous sur vos pas ?
Je fais la queue comme tout le monde. Mais s'il y a beaucoup de gens dans la file, je laisse tomber et je reviens un autre jour si l'affaire n'est pas urgente.
On ne vous voit plus souvent, ces dernières années, sur les scènes de théâtre. On ne vous voit que sur le petit écran. Est-ce un repli pour mieux sauter ou une façon de vous retirer lentement des planches, pour vous consacrer entièrement à la télé ?
Me consacrer entièrement à la télévision, je ne le pense pas ! Chaque domaine a son charme. Tout ce qu'il y a, c'est qu'actuellement les choses bougent beaucoup plus à la télévision, notamment à 2M, que dans les salles de spectacles. Mais puisque nos oeuvres s'adressent au public où qu'il soit, devant le petit écran ou dans une salle, le charme de travailler pour le satisfaire reste le même.
On parle trop peu d'El Bestaoui dans la presse écrite, jugez-vous cela injuste pour un artiste dont la carrière est assez longue, assez riche et assez convaincante ?
Peut-être que c'est une question de goût... Mais, personnellement, j'éprouve le plus grand respect pour la presse artistique au Maroc ainsi que pour les journalistes parmi lesquels je compte de nombreux amis. Sur ce point, qu'on parle ou qu'on ne parle pas de moi, notre amitié ne se trouve en aucun cas altérée. L'amitié est une chose, le boulot en est une autre.
Eprouvez-vous beaucoup de nostalgie, en ce qui concerne «la belle époque du Théâtre Municipal» , et à propos, les amis de ce temps-là demeurent-ils toujours à vos côtés aujourd'hui ?
Effectivement, à l'instar de mes collègues les comédiens, j'éprouve la plus grande nostalgie de cette époque où ce célèbre édifice rayonnait sur toute la ville, avant sa malheureuse et incompréhensible destruction. Quant aux amis de ce temps-là, comme vous dites, dans la plupart des cas, ils demeurent toujours mes amis aujourd'hui. Rien n'a changé, ou plutôt, avec le temps, l'amitié s'est beaucoup plus consolidée qu'auparavant.
Qu'avez-vous à dire sur les personnes qui ne tiennent pas leurs promesses ?
Elles ne méritent pas qu'on leur fasse confiance à nouveau. D'ailleurs, elles ne savent pas l'estime qu'elles perdent, en se comportant de la sorte. En un mot, quand on n'est pas sûr de ses capacités, on ne doit rien promettre. C'est plus reposant, vous ne trouvez pas ?
Quelle est, selon vous, la question qu'un artiste n'aimerait pas qu'on lui pose ?
Bien entendu, une question d'ordre strictement privé et qui n'a absolument rien à voir avec son art. Cela arrive malheureusement souvent que les gens confondent le côté professionnel d'un artiste et sa vie privée, qui a tous les droits d'être protégée et respectée.
Un artiste démuni qui tombe malade et dont on ne s'occupe pas, vous inspire quel sentiment ?
Un sentiment de désolation et de compassion. Un artiste, c'est fragile. Il faut prendre soin de lui, aussi bien matériellement, que moralement.
Quand quelqu'un cherche à vous embarrasser, en glissant des flèches empoisonnées dans une discussion, faites-vous la sourde-oreille ou réagissez-vous d'une manière appropriée et sans tarder ?
La meilleure façon de répondre, est de faire la sourde-oreille. Au moins, pour ne pas lui donner ce plaisir d'avoir écouté et compris ses insinuations. Une personne méchante, doit brûler dans son propre feu !
Pour terminer, à part les troupes casablancaises, celles des autres villes du Maroc ne font pas appel à vos services, sinon que très rarement... Trouvez-vous une raison valable et convaincante à un tel comportement ?
C'est, peut-être, une question d'éloignement et de frais supplémentaires à supporter par ces troupes qui, comme on le sait, ne disposent pas de beaucoup de moyens.


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