Toutes les méthodes et toutes les voies sont bonnes pour expédier le plus vite possible, une marchandise autant illicite que demandée. Les trafiquants de drogue cherchent à percer les barrières qui se dressent devant eux, par n'importe quel moyen : cette fois-ci, c'est au dépôt de DHL, à Oukacha, que la découverte a été effectuée. La police judiciaire de Hay Mohammadi-Ain Sebâa est à l'oeuvre. La semaine dernière, un jeune homme représentant la société «Filali Sadik», se présente devant le bureau du responsable commercial de la société DHL Express, spécialisée dans le transport international, pour expédier une cargaison de carreaux en marbre brut. La demande est effectuée dans les bureaux de la société sise parc d'activités d'Oukacha. La cargaison en question, doit prendre la destination de la Hollande. Le postulant, qui a demandé aux responsables de DHL de s'occuper de sa cargaison, a présenté sa carte d'identité nationale, au nom de Sadik Filali, profession boucher. La domiciliation de la société exportatrice de la cargaison est inscrite dans la rue Machacha Immouzer Kandar à Sefrou. L'employé fixe au client un rendez-vous, pour que toutes les informations concernant la cargaison soient données, surtout la nature détaillée de la marchandise et son poids. Au rendez-vous, Filali ne s'est jamais présenté. Entre marbre brut, boucher et Immouzer comme provenance, le représentant commercial, un certain Ahmed Tiar, contacte les représentants de l'administration de la douane, basés au parc Oukacha. Le commissaire de police Maya, de permanence ce soir-là, a été avisé aussi. Des débris ont révélé que des quantités de cannabis sont dissimulées à l'intérieur du prétendu marbre brut. La marchandise a été acheminée par deux individus à bord d'un camion de marque Mitsubitchi. Les plaquettes de chira portent des indications particulières du genre XL en noir ou en rouge et des chiffres… Leur poids est de 1.042 kilos. Un groupe d'enquête a été constitué d'urgence pour arrêter le fuyard. Du bidonville au douar Par ailleurs, et dans le même cadre de la lutte acharnée contre le trafic de stupéfiants, la police judiciaire de Hay Mohammadi-Aïn Sebaâ a intercepté au bidonville Khalifa un certain Abdelâali Moujir en possession de 440 g de chira. Arrêté, le mis en cause a révélé à la police qu'il comptait approvisionner un client, propriétaire d'une baraque sise rue 13 du même bidonville. Ahmed Mouhim, arrêté à son tour, était en possession de 58 g de chira, de la même qualité que celle de son fournisseur. Il n'a pas nié qu'il était détaillant et qu'il attendait que Abdelâali lui fournisse les 440 g. Au cours de son interrogatoire, le fournisseur a aussi avoué qu'en fait, il n'était que détaillant et que son fournisseur était un certain Abdelhadi, qui s'active à Aïn Harrouda. Une localité qui dépend de la compétence territoriale de la gendarmerie royale. DERB EL KABIR Décès d'un consommateur de chira Un jeune homme s'est rendu dans une ruelle du quartier Derb El Kabir, connue pour son trafic de chira. Blond et assez bien habillé, il a attiré l'attention des trafiquants de drogue qui ont vite su que le visiteur n'était pas un habitué du coin. A proximité des dealers, il est cerné par trois gars qui réclamaient sa paire de chaussures de sport. Refusant de la leur donner, le jeune se voit jeter par terre un couteau enfoncé dans la cuisse. Il succombera à ses blessures quelque temps après. À noter que la police judiciaire de Mers Sultan-El Fida a procédé la semaine dernière à la saisie de 4.600 g de chira en poudre, 24 tablettes de chira totalisant 2.500 g et près de 1.000 comprimés psychotropes de Rivotril, que ces dealers s'apprêtaient à écouler dans l'ancienne médina pour échapper à la vigilance des enquêteurs. C'est une communication téléphonique de l'un de leurs clients qui a dévoilé la cachette de la marchandise. TRAFIC DE BARBITURIQUES 400 comprimés Rivotril et 4120 DH saisis Le Rivotril continue à faire ses ravages ! La police judiciaire de Hay Mohammadi-Aïn Sebaâ a procédé le 7 mai courant, à l'arrestation au bidonville Al Bachir, d'un certain Mohamed Boudarga, en possession de 400 comprimés psychotropes et 4120 DH dissimulés dans ses poches. L'argent saisi est le fruit du trafic de cette marchandise ravageuse. Soumis à un interrogatoire, le trafiquant en question a dénoncé ses fournisseurs qui sont activement recherchés.