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Réactions des leaders des partis politiques : Consensus pour le 7 septembre
Publié dans La Gazette du Maroc le 26 - 02 - 2007


Mohamed Elyazghi, Premier secrétaire de l'USFP :
«Nous n'avons pas le choix»
«Au début, nous avions préconisé le choix de la date du 6 juillet, pour des raisons de calendrier des électeurs. Mais, devant un argument de taille, nous nous sommes ralliés pour le 7 septembre. En fait, si les élections ont lieu le 6 juillet, il va falloir clôturer la session parlementaire du printemps le 10 juin 2007, au lieu du 13 juillet. Cela fera perdre un mois à l'institution parlementaire.
C'est donc un argument assez solide, pour lequel nous n'avons d'autre choix que de le prendre en considération ».
Mohand Laenser, SG du MP :
«Nous sommes satisfaits…»
« Nous sommes tout à fait satisfaits car nous avons opté pour le 7 septembre dès le début. Nous avons manifesté notre opposition à la date du 6 juillet pour une raison simple. Ces élections allaient perturber la session d'avril du Parlement. En outre, les arguments qui disent que Ramadan et les vacances sont des facteurs qui empêcheront les Marocains d'aller voter sont dénués de tout fondement. Si nous suivons cette logique, il va falloir supprimer dix mois sur douze. Le Maroc a toujours organisé les élections législatives en septembre, il n'y a pas de raisons de changer cela».
Mohamed Moujahid SG du PSU :
«Un fait accompli auquel nous nous adapterons»
«Lors de nos rencontres avec les responsables du ministère de l'Intérieur, nous avons souhaité qu'à l'avenir la date des élections soit fixée dans la période printanière, entre avril et mai. En fait, ni le début de l'été, ni la fin de l'été ne nous semblent des dates convenables. Mais septembre est le moindre mal. Même si les fonctionnaires n'ont pas encore regagné leurs postes et que la campagne électorale se déroulera en août, au moment où tout le monde est en vacances. Cette campagne électorale n'aura pas d'attractivité. Mais nous n'avons pas le choix. C'est un fait accompli auquel nous devons nous adapter ».
Abbas El Fassi, SG du PI :
«Nous sommes mobilisés depuis 2002»
«Personnellement, j'ai eu l'occasion d'exprimer ma préférence pour la date du 7 septembre 2007. Ce fût notamment lors de l'émission Tayarat sur 2M à laquelle j'ai été invité. Mais je dois reconnaître que ce choix n'est pas partagé par l'ensemble des Istiqlaliens. En dépit de tout cela, il faut savoir que le parti de l'Istiqlal prépare les élections législatives de 2007 depuis l'annonce des résultats des consultations de septembre 2002. En termes plus clairs, aucune date ne nous effraie, ni nous pose problème. Nous sommes mobilisés et nous le serons davantage lors de la campagne électorale. D'ailleurs, chaque parti devrait se comporter de la sorte».
Ahmed Osman, Président du RNI :
«Donner le temps aux partis»
«Lors de nos multiples réunions avec les responsables du ministère de l'Intérieur, au sujet justement de la question électorale et des préparatifs de ces échéances, nous avons préconisé le choix du mois de septembre. La raison est assez simple.
Elle donne suffisamment de temps aux partis politiques pour se préparer aux prochaines élections dans la sérénité.
Entre cette date et celle de juillet, je pense que le choix est rapide. Les élections législatives sont une étape importante dans la vie politique de tout pays, il faut donc prendre le temps qu'il faut pour s'y préparer».
Mohamed Abied Secrétaire général de l'Union Constitutionnelle :
«Les partis politiques doivent se mobiliser»
«À l'UC, nous sommes satisfaits du choix de la date du 7 septembre 2007 pour l'organisation des prochaines élections législatives. C'est une date pour laquelle nous nous étions déjà prononcés. Car les préparatifs aux élections ne s'achèveront qu'à fin juin. Bien évidemment, cela signifie que la campagne électorale débutera le 24 août, c'est-à-dire dans des conditions climatiques difficiles, essentiellement dans le monde rural. Mais cela dit, les partis politiques doivent se mobiliser dès maintenant afin d'être prêts le moment venu. Un autre point positif : la participation des Marocains Résidants à l'Etranger qui seront, pour certains, toujours au Maroc».
Saâd Eddine El Othmani, Secrétaire général du PJD :
«Des avantages et des inconvénients»
«Notre principale remarque consistait à dire que le gouvernement doit fixer la date des élections assez tôt. Huit mois nous séparent de septembre. Je pense que c'est correct. Cela aurait été différent si le choix avait été porté sur la date de juillet. Ceci dit, théoriquement, les deux dates ont leurs avantages et leurs inconvénients. Au PJD, nous appelons à l'ouverture d'un débat national sur le choix de la date. En fait, nous souhaitons que les élections aient lieu assez tôt pour le nouveau gouvernement puisse préparer sa propre Loi de Finances et la présenter au Parlement. Dans le cas contraire, le gouvernement se contente de présenter une loi élaborée par l'équipe sortante. C'est aberrant. En revanche, en juin ou juillet, la participation risque d'être très faible. Même si l'absentéisme trouve son remède dans une réelle mobilisation des partis et une volonté étatique d'assainir la scène
politique».
Abdelmajid Bouzoubaâ, Secrétaire général du Parti Socialiste :
«Le mois de septembre est convenable»
«Entre les deux dates proposées par le ministère de l'Intérieur, le 6 juillet et le 7 septembre, nous avons, au PS, opté pour la deuxième. Nous estimons qu'elle est beaucoup adaptée, d'un point de vue juridique, à la fin de la législature qui prend fin en octobre. Toutefois, nous avons constaté que la campagne électorale va se dérouler en plein mois d'août. C'est un lourd défi à relever, même si notre expérience nous permet de travailler aux côtés des citoyens à n'importe quel moment. En juillet, c'est la période des examens, la mobilisation des jeunes et des enseignants sera très faible. Pour cela, nous avons préféré le 7 septembre, car juste avant le mois de Ramadan ».
Moulay Ismaïl Alaoui, Secrétaire général du PPS :
«Nous avions opté pour juillet»
«Comme vous le savez, le Parti du Progrès et du Socialisme a manifesté sa préférence pour la tenue des prochaines élections législatives en juillet 2007 et non pas en septembre 2007. Mais dans notre quête d'atteindre un consensus entre l'ensemble des composantes de la majorité gouvernementale, nous avons accepté la date du 7 septembre.
Toutefois, j'estime que cette date coïncide avec l'approche du mois sacré de Ramadan ainsi que la rentrée scolaire. Il est de notoriété publique que ces deux évènements absorbent énormément l'attention des citoyens marocains. En tout cas, et malgré ces remarques que je viens de formuler, je pense que le choix du 7 septembre n'est pas un drame».
Thami Khayari, Secrétaire national du FFD :
«La date du 6 juillet n'était pas pratique»
«Au FFD, nous avons milité pour le choix du 6 juillet. Notre but était de relever le challenge de la participation des citoyens aux élections. Car au début du mois de septembre, les ménages se préparent à la rentrée scolaire. Nous serons également à quelques jours du mois sacré de Ramadan. Et vous savez qu'à cette occasion, l'attention des Marocains est absorbée par les préparatifs. En tant que parti, le choix du 7 septembre ne nous perturbe en rien. Nous avions uniquement l'intérêt du pays en vue. Il s'est avéré que techniquement la date du 6 juillet n'était pas pratique. En tout cas, nous avons affirmé au gouvernement qu'en cas de réforme constitutionnelle, il faut opter pour la période d'avril ou mai pour l'organisation des élections législatives».


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