Le verdict, très attendu, est sans appel : la peine capitale contre Youssef Addad et Abdelmalek Bouizakarne, accusés dans plusieurs affaires liées au terrorisme. Pour les autres accusés de la même cellule « d'Assirat Al Moustakim «, la cour d'appel de Rabat, a prononcé des verdicts allant de 5 ans à 30 ans de prison ferme. "Allah est le plus grand», «Nous remettons notre sort entre les mains d'Allah». Ce sont les deux expressions que Youssef Addad et Abdelmalek Bouizakarne, condamnés à mort pour terrorisme par la Cour d'appel de Rabat, ont hurlé aux magistrats de la Cour d'appel de Rabat après l'énoncé du jugement à l'audience du vendredi 22 décembre dernier. Après une année de procès, le verdict tombe finalement dans l'affaire des membres du groupuscule « Assirat Al Moustakim» poursuivis pour divers motifs notamment : «atteinte à la vie et à la sécurité des personnes», «constitution de bande criminelle dans le but de préparer et de commettre des actes terroristes», et «falsification de la monnaie, vol, racket, possession illégale d'explosifs dans l'intention de les utiliser dans le cadre d'un projet collectif visant à troubler l'ordre public». Et ce sont Youssef Addad et Abdelmalek Bouizakarne qui écopent de la peine la plus lourde, la peine capitale en l'occurrence, pour leurs rôles très actifs dans ce groupuscule qui a semé la terreur dans le pays. Treize autres accusés se sont vus infliger des peines allant de 5 à 30 ans de prison ferme. C'est ainsi que la Cour a condamné, pour les mêmes motifs, Mohamed Ait Bensaid à 30 ans de réclusion criminelle et quatre autres accusés à 15 ans de prison ferme. Il s'agit de Tarek Farssi, Ibrahim Hamdi, Hassan Mendaoui et Mohammed Achdad. Mohamed Jarmouni et Mourad Menaouar ont écopé chacun d'une peine de 10 ans de prison ferme. Abdelaziz Jebour et Youssef Choukri ont été condamnés à 6 ans de prison. Le verdict comprend aussi une condamnation à 5 ans de prison ferme contre Mustapha Lachhab, Abdelkarim Lachhab, Taoufiq Berbach et Rachid Kehila. La Cour d'appel n'a pas retenu contre ces derniers l'accusation d'appartenance à une bande criminelle.