Le tribunal antiterroriste de Salé a rendu, mardi soir, son verdict dans l'affaire de la cellule de Tétouan accusée de recruter des kamikazes pour l'Irak. Des peines allant d'un à huit ans de prison ferme ont été prononcées, mardi soir, par la Cour d'appel à Salé contre 29 « agents recruteurs pour le jihad en Irak ». Ces agents, membres de la cellule dite de Tétouan, appartiennent à une «structure terroriste aux ramifications internationales spécialisée dans le recrutement et l'acheminement de volontaires marocains pour l'Irak». Un seul accusé, Khalid Ould Ali Bentahar a écopé d'une peine de 8 ans de prison, tandis qu'Abderrahman Abad a été condamné à sept ans de prison. La Chambre criminelle du 1er degré chargée des affaires de terrorisme de la Cour a également infligé des peines de six ans de prison aux accusés Hakim Khatfi, Ali Daâs, Abdelilah Fathallah, Rachid Souimi, Abdelouhad Soussi, Fouad Hadouchi et Mohamed Benayad. Six autres accusés, Ismail Karfali, Radouane Sarraye, Karim Ouled Oukacha, Yassine Atanji, Mohamed Benjoudane et Abdelhakim Assouif ont été condamnés à quatre ans de prison chacun. Ahmed Safri, un Suédois d'origine marocaine, Abderrahim El Inouni et Thami Bouaânani, ont été condamnés à une peine de trois ans de prison. Neuf accusés ont écopé de deux ans de prison. Il s'agit d'Abdelmalek Assali, Aderrazak Lahrach, Hicham Toum, Souleiman Talih, Abdellatif Hassani, Mohamed Haji, Abdelmalek Benyamna, Mustafa Hilmi et Hassan El Mhann. Les deux accusés qui comparaissaient en liberté provisoire (Hachim et Hassani) ont été condamnés à un an de prison chacun. Les accusés, dont le procès a débuté le 14 septembre dernier, ont été jugés, chacun en ce qui le concerne, pour «constitution de bande criminelle dans le but de préparer et de commettre des actes terroristes», «réunions publiques sans autorisation» et «recrutement de Marocains pour l'Irak». La police avait démantelé cette cellule en janvier 2007 et en avait arrêté les membres poursuivis pour «liens idéologiques, soutien financier et logistique avec des groupes de l'internationale terroriste, dont Al Qaïda, le Groupe (algérien) salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), rebaptisé Organisation d'Al Qaïda au Pays du Maghreb Islamique), le Groupe islamique combattant marocain (GICM) ainsi qu'avec d'autres individus voués à l'action terroriste à l'échelle internationale».