Les arrestations ont été dans l'ordre des choses. Le 3 novembre 2006 avait déjà annoncé la couleur puisque de deux membres du GICM, un Espagnol et un Belge, tous deux d'origine marocaine, ont été interpellés pour leur implication dans les attentats terroristes de Casablanca. Le premier a été relâché, quant au second, propriétaire d'un café, il est incarcéré à Madrid pour appartenance à une organisation terroriste. Trois jours après, c'est au tour de quatre activistes islamistes d'être arrêtés pour falsification de documents en vue d'introduire en Espagne des combattants intégristes. Les deux villes occupées ont connu, ces dernières années, la création de plusieurs «associations islamistes», 10 à Sebta et 6 à Mellilia. Des chiffres assez révélateurs de l'influence grandissante des intégristes dans cette zone. Des informations lient la mise sous les verrous des onze intégristes en relation avec des cellules islamistes implantées au Maroc et en Grande-Bretagne. Deux régions où les membres du Groupe islamique combattant marocain sont bien introduits. Par ailleurs, toutes les personnes arrêtées lors de l'Opération Duna au préside occupé de Sebta ont des antécédents criminels en tant que trafiquants de drogue.