Le secteur de l'assurance devra compter avec le dynamisme de la banche Vie pour se développer. En 2006, beaucoup s'attendent à une explosion. Wafa Assurance profite des effets synergies avec sa maison mère en utilisant le réseau bancaire pour le placement de ses produits. Durant le premier semestre la branche vie a progressé de 70%. Wafa Assurance est peut-être la preuve que le marché marocain de l'Assurance connaitra le même développement que le marché européen qui lui a été dopé par la bancassurance. En tout cas son management mise beaucoup sur cette branche pour doper sa rentabilité. Il est d'avis général que l'avenir de l'assurance se joue en bonne partie sur le segment vie. En effet, le marché marocain de l'assurance-vie recèle d'un potentiel énorme au vu de sa structure actuel en comparaison avec les niveaux européens. Les derniers chiffres rendus publics par la Direction de l'assurance et de la prévoyance sociale (DAPS), en juillet, dernier, montrent que la branche Assurance vie et Capitalisation représente désormais quelques 24,77% du total des primes émises. Ainsi, ce sont quelques 3,26 milliards de dirhams de primes-vie comptabilisées en 2005, sur un total de 13,16 milliards de dirhams. En France, cependant, les compagnies d'assurance vie et mixtes, réalisent un chiffre d'affaires bien plus important que les compagnies d'assurances non-vie. Ainsi, aujourd'hui, l'assurance de personnes représente quelques 40 milliards d'euros en 2005 et la croissance est loin de s'essouffler. Cela représente plus de 37% du marché global de l'assurance en France. De plus, alors que l'assurance non-vie stagne, les produits vie rencontrent un succès de plus en plus grand. La progression de l'assurance-vie est de deux chiffres depuis pratiquement une dizaine d'année. La France n'est pas la seule en Europe. En fait dans l'union, on voit un schéma identique pratiquement dans tous les pays. Cela est en partie dû au rôle qu'a joué la bancassurance pour le développement du secteur. Aujourd'hui beaucoup d'observateurs estiment qu'un schéma identique d'évolution est possible pour le secteur marocain de l'assurance. Car, il est vrai qu'il y a un potentiel très important dans la mesure où les Marocains dépensent très peu en produits d'assurances. Les primes émises représentent à peine 2,84% du PIB, alors qu'il atteint 6% pour plusieurs pays. Toutefois, le succès de l'assurance de personnes en Europe est en partie assuré par le fait que ces produits sont en partie considérés comme les meilleurs placements. Au Maroc, l'épargne reste encore très marginale. De plus, les compagnies sont très peu créatives. Les contrats en unité de compte viennent à peine d'entrer dans le vocabulaire des assureurs marocains. Par ailleurs, pour qu'ils se développent les produits d'assurances de personnes ont besoin du coup de pouce fiscal de l'Etat. Pour l'heure, les dispositions qui existent notamment dans la loi sur l'impôt sur le revenu sont insuffisantes. Il faudrait que d'autres soient mises en place. Mais, Fathallah Oualalou qui vient d'introduire de nouvelles dispositions pour la réduction de la pression fiscale devra y réfléchir encore avant de donner un autre cadeau fiscal.