A quand une véritable réforme ? Le torchon brûle entre les chauffeurs des grands taxis de Casablanca (blancs) et ceux de Mohammedia (bleus). Jeudi dernier, les taxis bleus ont failli bloquer la circulation dans l'Avenue des FAR, l'une des grandes artères de la ville de Casablanca. A l'origine du problème, un taxi bleu qui, en s'arrêtant prendre un client à destination de Mohammedia, s'est vu bloqué par une estafette de la Sûreté Nationale pour contravention à un protocole d'accord qui date de 1999. En effet, ledit protocole stipule qu'un taxi casablancais ne peut effectuer le ramassage des voyageurs que dans un seul sens. Au retour, il ne pourra accepter de clients qu'après avoir dépassé ce qu'on appelle communément le 40 (plaque de signalisation mettant fin à la limitation de vitesse en ville). Et vice-versa. Ceci dit, et même après la signature de ce protocole, dont l'application est encadrée par les autorités locales et les forces de l'ordre, les dérogations ne manquent pas, de part et d'autre. Résultat : d'interminables querelles entre chauffeurs autour des voyageurs et dans des endroits censés être fluides, du point de vue de la circulation. Ceci sans oublier le problème du non-respect du code de la route dont ces grands taxis font l'objet assez souvent (arrêts sans signalisation, encombrement dans leurs stations, feux rouges souvent brûlés et stationnement généralement illégal). Les Casablancais méritent que ce problème des taxis arrive à son dénouement. Et pourquoi ne pas aménager des aires de stationnement en dehors de la ville, dans la banlieue ? A bon entendeur salut..