Homicide, femme, foi…et médias “Dans ce pays, on considère désormais que, dès l'instant où on a très envie de quelque chose, c'est qu'on y a droit”. Mohamed Alouah, le patron du nouveau parti libéral réformateur, serait-il Lebedev, dans “l'Idiot” de Dostoievski ? En tout cas, comme ce personnage possédé, il prend ses désirs pour des réalités. A tel point, qu'il a décidé de mener bataille à la tête de la liste…nationale ! Celle-là même que les partis et le code électoral ont consacré aux…femmes ! Mohamed Alouah, ne veut, en aucun cas, laisser cette occase, sans montrer, avec perspicacité qu'il est du côté de la femme ! Quitte à s'y identifier, pardi ! Les raisons ne manquent pas, d'ailleurs. Contacté par “Assabah” du lundi dernier, le chef de file (fille !) du Parti…, n'y voit aucun “travertissement” politique. Au contraire, il jette l'anathème sur les autres composantes politiques : Exclusion, oubliette, pédérantisme tout y passe. Alouah, désespérement acculé à cette prouesse, remet tout en question : code, politique, institutions. J'allais oublier l'essentiel : “c'est le gouvernement qui nous a contraint à tel choix”. Rien qu'à cette révélation, on serait tenté d'être solidaire de Alouah, d'adhérer à son parti, d'appeler au boycott des élections. Sauf, bien entendu sur la liste…nationale. Il est des génies qui naissent du désespoir ! Le génie de notre nouveau chef politique est d'avoir le malheur de ne pouvoir être seul dans son parti. La liste du parti, précisément. Alouah n'est pas à sa première bourde. On s'en souvient encore : Le parti de Alouah avait (bien) pensé à adresser une demande de grâce au Souverain. Objet ? Amnistie au profit des accusés pour délits économiques. A l'époque, Alouah avait réagi à notre bêtisier, il n'a pas démenti mais s'est contenté de nous éclairer sur la philosophie de son acte. Dont acte ! Laissons Alouah, tout homme contient une femme, non ? Et puis, avec le patron du PLR, on a eu cette étonnante découverte : En politique, la femme ne se trouve pas toujours être la femelle du…mâle. Incitation à l'homicide ! C'est écrit noir sur blanc dans la livraison de l'hebdomadaire “Al Asr” de cette semaine. Un certain Abou Al Fadl Omar Al Haddouchi le crie (l'écrit) haut et fort. A perdre la raison ! Des prêches qui inspirent dégoût et horreur, sont publiés en tant que réactions et débats. Mais, c'est une voie dont l'issue est un affreux précipice. Elle donne froid au dos : “Nos journaux, vocifère le barbu jusque-là inconnu, est l'addition des pêchés, bassesses, immondicités, et autres vilenies”. Tout ce que la presse nationale compte n'est digne que “des filles de joie” (sic !), les journalistes eux sont des “chiens”. Et si M. le Cheikh réagit à ces “stupidités”, c'est par indulgence ! Car les journalistes et leurs “semblables” socialistes et laïques ne méritent que mépris; Aussi bas, aussi vils et aussi méprisables qu'ils sont, ils ne méritent que sanction. Et quelle sanction : La mort ! “Si la loi du Dieu, nous édifie ce Cheikh, était en vigueur, on aurait pas eu recours aux réponses, et réactions. Mais aux répressions” Entendez par là amputation, lapidation et…potence ! Et dire que nous étions nombreux à croire que la raison finira par avoir raison, tant il est vrai que les actes criminels des barbus “d'Attakfir Wa Al Hijra” ont écœuré tous les Marocains ! Et dire aussi, que nous avons failli croire qu'ils auront le bon sens, et que le reste viendra ensuite ! On avait tort. Ces ultras ne croient qu'à une chose : Ils sont ce qui renaît quand un monde est ruiné. Le pire est là, hélas ! Et ce monsieur Haddouchi ne fait pas cavalier seul. Un autre barbu, Hassan Kattani de son nom prêche les mêmes inepties ! Dans Attajdid du mercredi 21 courant, ce précheur a attisé les esprits par des chimères, pourtant très périlleuses ! Nul d'ailleurs ne sait où est-il allé chercher que “certaine presse laïque a osé mettre en cause le Coran !” Personne ne l'osera. D'ailleurs, l'Etat est-là et ne saurait tolérer tel dérapage. Et la religion et le texte sacré ne peuvent souffrir d'élucubrations inconséquentes ! La vraie morale se moque de telle morale. Et si la parole, d'habitude ne rougit pas, les prêcheurs de cette trempe doivent en revanche tenir compte de la gravité de leurs propos. L'un des fondements de la “Salafiya” n'est-il pas, au juste. “La Tazkiya” ? Ce qui veut dire : purification de l'âme !