L'UNESCO n'est pas un «méta-gouvernement», mais elle dépend des rapports de force entre ses Etats membres pour la crédibilité de leur engagement à traduire leur volonté politique dans la mise en œuvre des projets de sauvegarde et de développement culturel, scientifique et technique. Quand on sait que le budget de l'instance onusienne équivaut à peine à «trois minutes seulement» des dépenses budgétaires militaires américaines, le fossé apparaît très vite pour les pays tentés de décrocher des financements conséquents de l'UNESCO. En réalité, les PVD doivent compter sur leurs propres forces en potentiels et compétences intrinsèques pour capitaliser le transfert des savoir-faire en matière de sauvegarde des archives audiovisuelles. Dans ce but, l'UNESCO a décrété le 27 octobre de chaque année «Journée mondiale pour la préservation du patrimoine audiovisuel» en invitant tous les pays membres à saisir l'occasion pour sensibiliser leur opinion publique et susciter plus de contribution au niveau des décideurs et partenaires des secteurs public et privé. Une opportunité également pour faire revivre les dispositions de la charte de 2003 sur la préservation du patrimoine numérique en appelant, notamment, le secteur privé, producteurs, éditeurs et distributeurs, et le secteur public, bibliothèques, musées et instituts d'archivage à s'impliquer davantage au bénéfice de cette cause.