18 ans et trois mois de prison ferme n'ont pas suffi à un détraqué sexuel qui, après avoir purgé chaque condamnation, reprend ses activités en enlevant des fillettes dans la fleur de l'âge. Derb Lihoudi, dit quartier Omar Ibnou Al Khattab a été, jusqu'à présent, la scène de son dernier forfait. Une fillette de 6 ans à la taille de qui il a cousu sa djellaba pour la sodomiser en une seule nuit, à quatre reprises dans un terrain vague. Le 9 mai, Abdeljalil El Karmi se présente devant les éléments de l'arrondissement de police du quartier Omar Ibnou Al Khattab (Derb Soltane-El Fida) pour déposer une plainte contre un inconnu, relative à la disparition de sa fille, Imane, née le 20 août 2000. Le fait date du même jour, vers 19H 30, et a eu lieu dans la rue 16. Le père, en larmes, a joint à sa plainte une photo de la fillette. L'enlèvement n'est pas chose courante dans la société marocaine ; du moins, pas autant que les vols des portables. La mauvaise nouvelle se propage et une vague de panique couve le quartier. Les rondes de la police se multiplient. Le lendemain, un homme a été aperçu en compagnie d'un enfant, dans un terrain vague du quartier Sidi Othmane. L'enfant portait une djellabah et des sandales. Sur simple interpellation, l'homme a paniqué et l'enfant a crié pour demander qu'on le ramène chez les siens. La voix était celle d'une fillette qui a fondu en larmes. L'homme a été appréhendé et conduit au commissariat de police. La fillette est cette Imane de 6 ans qui a été enlevée la veille. L'homme, pointé au terminal de la direction générale de la police nationale, est un certain Mostafa Rahal, né en 1942 à Ouled Abbou (Settat), divorcé et père de deux enfants. Rahal est sans domicile fixe à Casablanca, mais son casier judiciaire en dit long sur ses séjours en prison. Le 20 avril 1970, il a écopé de 4 ans de prison ferme pour viol et séquestration. Le 27 juin 1986, il est condamné à 5 ans de prison ferme pour le même motif. Le 3 septembre 1991, pour atteinte à la pudeur publique, il n'en reçoit que 3 mois de prison ferme. Le 5 septembre 1992, Rahal a été condamné pour la quatrième fois à 2 ans de prison ferme pour viol. La cinquième condamnation date du 30 novembre 2004 : 7 ans de prison ferme, encore pour viol et séquestration de mineur. Un total de 18 ans et trois mois. Toute une vie en prison pour quelques éjaculations sur des corps innocents, dans des terrains vagues, au milieu des ordures. Juste de quoi être partisan de la peine de mort. Passant aux aveux, Rahal a reconnu avoir enlevé Imane qu'il a conduite dans un terrain vague. Il lui a changé les sandales et cousu sa jellabah. Il lui a même donné aussi sa culotte. Juste, en l'espace de quelques heures, puisque Rahal a été arrêté le lendemain, il a pu sodomiser la fillette de 6 ans à quatre reprises, après l'avoir fortement embrassée. Rahal, qui a été déféré devant la Cour d'appel de Casablanca pour enlèvement, viol de mineur avec violence, séquestration et récidive, a émargé sa signature sur les procès-verbaux en sollicitant la clémence des magistrats… Il faut tout simplement pouvoir…le faire !