Un joint-venture lie Lesieur Cristal au leader français de la charcuterie, Banchereau SAS. L'usine de production de cette charcuterie halal est implantée à la technopole de Nouaceur. Elle a nécessité un investissement de 45 millions de DH. Banchereau Maroc, une unité de production de charcuterie halal, vient de s'implanter dans la technopole de Nouaceur. Cette usine est le fruit d'un partenariat entre Lesieur Cristal (51 %) et le groupe français Banchereau SAS (49 %). D'un investissement de 45 millions de DH, la nouvelle entité produit une gamme de charcuterie riche et diversifiée. Elle est commercialisée sous la marque Calida. «Cet investissement répond à la demande du marché en produits de charcuterie de qualité et de goût supérieurs respectant les normes d'hygiène et de sécurité alimentaire.», a souligné Richard Lévesque, président du directoire de Banchereau SAS. Et d'ajouter : «De par sa mission, Banchereau Maroc contribuera à la restructuration et à la normalisation du secteur de la charcuterie au Maroc ainsi qu'à la lutte contre le marché parallèle de la transformation de viandes». L'implantation de cette société française au Maroc a été possible aussi parce que, disent les promoteurs, il y a de la place pour tout le monde. D'ailleurs, c'est un marché qui est appelé à s'agrandir. En ce qui concerne les perspectives de la nouvelle entité, on annonce déjà que Banchereau Maroc ambitionne de devenir le deuxième opérateur du marché dès 2007, juste derrière Koutoubia. D'ailleurs, il est important de signaler que le marché de la charcuterie halal est concurrentiel mais en forte croissance. Des études de marché ont montré une forte pénétration de la charcuterie chez les familles marocaines. Ceci dit, avec l'arrivée de Banchereau la charcuterie se fait une place et attire de nouveaux opérateurs. C'est depuis 1999 que le destin des entreprises de charcuterie a commencé à être scellé. Au courant de cette année, le secteur avait été secoué par toute une suite d'intoxications collectives dues, dans les deux tiers, à la consommation de mortadelle. À l'époque, la production du produit avait été suspendue pendant près de deux mois pour toutes les unités du pays. Depuis le retour de la production, en novembre 1999, les opérateurs sont tenus de respecter de nouvelles normes sanitaires venues renforcer le secteur alimentaire et la protection des consommateurs. En quelque sorte, ces accidents ont sonné le glas de toutes les petites entreprises artisanales et peu structurées du secteur de la charcuterie. Dès lors, les dés sont jetés et le consommateur a définitivement opté pour la qualité. La tendance est relayée par l'arrivée des grandes surfaces qui en démocratisent la commercialisation. Laiteries, boucheries et supérettes sont, aujourd'hui, autant de présentoirs pour les produits de charcuterie. «Pour la réussite de ce projet, nous avons choisi d'investir dans la qualité en construisant une usine conforme aux normes européennes et internationales. Nous avons adopté les normes HACCP de contrôle de la chaîne de production de bout en bout et de façon permanente», conclut-il.