Entre le maire et la majorité de ses adjoints, c'est la guerre. Un perdant, les habitants de la métropole. Dire que rien ne va plus au conseil de la ville de Casablanca est une lapalissade. Le discours royal du 11 octobre 2013 devant le parlement et dans lequel une critique sévère a été formulée à l'endroit de la gestion de Casablanca, a fait qu'entre Le maire et ses adjoints la guerre est déclarée et le linge sale est étalé sur la place public. Les accusations fusent de partout. Mustapha Lhaya, cinquième adjoint et ancien responsable du secteur de l'urbanisme au sein de la mairie crie au scandale et accuse Mohamed Sajid, le maire de tous les maux. « Le président se comporte de manière unilatérale sans consulter les autres membres. Seuls trois membres sur dix, composant le bureau ont la délégation de signature. Sept sont sans mission précises. On ne peut y voir rien d'autre que la paralysie du conseil… », déclare-t-il à Menara.ma. Mustapha Lhaya précise qu'il s'agit là de divergences d'ordre professionnel. Chose que récuse un autre membre du bureau qui considère les agissements de M. Lhaya motivés seulement par son désir de préserver sa délégation de signature. Le président lui, considère dans des déclarations qu'il nous a faites, que le discours royal a pointé du doigt les dysfonctionnements de la ville et que tout le monde est appelé aujourd'hui à redoubler d'efforts pour être à la hauteur. « Pour diverses raisons, le conseil a été bloqué pendant dix mois. Les projets n'avancent pas et les problèmes s'aggravent. Mais n'empêche, il ne faut pas minimiser le travail accompli, notamment dans le domaine des grands chantiers structurants. Je vous donne un exemple, la première ligne du tramway est fonctionnelle, les travaux de la deuxième, aérienne celle là, seront lancés dans les tous prochains mois. Le problème de l'oued Bouskoura qui menace la ville d'inondations depuis des décennies sera bientôt réglé avec une galerie souterraine de six kilomètres de Lissasfa vers la mer pour évacuer les eaux de l'oued » Cela dit, M.Sajid reconnaît qu'il y a trop à faire mais qu'il faut mobiliser d'énormes fonds pour y parvenir. Quand on lui pose la question sur le nouveau cahier de charges des sociétés de nettoyage et l'accusation selon laquelle il serait le seul à l'avoir élaboré sans concertation avec les présidents d'arrondissements, d'après les dires notamment de M. Lhaya, le maire réplique en soulignant que le nouveau cahier de charges est un travail qui concerne plusieurs départements et administrations et le nouveau document s'inspire de l'expérience capitalisée ces dix dernières années notamment concernant la durée du contrat avec les sociétés délégataires. « Dix ans. C'est beaucoup par rapport aux possibilités de correction qu'on a et par rapport à la durée de vie du matériel utilisé ne devant pas dépasser les cinq ans. Tout le monde l'a donc remarqué, ces derniers mois, à l'approche de la fin des contrats, il y a un relâchement de la part de ces sociétés et il y a également la vétusté du matériel qui n'a pas été changé », explique-t-il. menara.ma