Projet d'assainissement à Casablanca A Casablanca, la gestion communale est mise à l'index. Le marché de la station de prétraitement des eaux usées de Sidi Bernoussi a suscité tout un tollé auprès des conseillers de la ville, qui accusent le maire du parti du Cheval de ne pas avoir respecté les règles de transparence. Jeudi 6 juin, lors de la deuxième séance de la session ordinaire du conseil de la ville, le 5e vice-président, Mustapha Lhaya, a jeté un pavé dans la mare en dévoilant devant tout le monde que la décision d'attribution de ce marché à l'entreprise Degremont, filiale de Suez Environnement, et qui s'inscrit dans le cadre du grand projet de dépollution de la côte est de Casablanca, constitue une grave violation aux dispositions du contrat de la gestion déléguée. En fait, selon le texte juridique, la réalisation de tout contrat avec les filiales du groupe français devrait être d'abord soumise au comité de suivi de la gestion déléguée, seul organe habileté examiner et conclure tout type de contrat avec les filiales du groupe français, a laissé entendre le membre du PJD. Qui plus est, le conseiller du PJD a accusé Mohamed Sajid d'avoir privilégié ladite entreprise, en induisant en erreur les membres de la commission des marchés tout en soulignant que la procédure de la passation du marché contiendrait des vices de fond. Mustapha Lahya a même appelé à ouvrir une enquête dans cette affaire. Et ce n'est pas tout. Mustapha Lhaya a indiqué que la capacité d'épuration des eaux usées a été réduit de 11m3/s à 7m3/s. Le maire du parti de cheval qui rejeté en bloc toute ses accusations a expliqué que la capacité pécuniaire du conseil qui est d'abord limité l'a obligé de recourir à une procédure négociée pour réaliser ce projet. Selon Sajid, la société Lydec a mis des entraves rédhibitoires pour ne pas réaliser ce projet. «Toutefois, ce projet va voir le jour grâce au lobbying exercé sur les responsables français, pour que le coût du projet soit revue à la baisse, passant de 550 à 300 millions de DH». Par ailleurs, Abdelhak Chafik, du Mouvement populaire, a dévoilé que les services financiers de la métropole ont été incapables de collecter les redevances qui s'élèvent à 300 millions de DH. L'intervenant a appelé le maire de mettre en place un comité de travail afin de dégager les recettes permettant une gestion financière efficace.