La situation budgétaire à fin février 2013 fait ressortir un déficit de 13,8 milliards de dirhams, au lieu de 12,3 milliards un an auparavant. Ce creusement tient à un alourdissement de 13,7% des dépenses globales, contre une hausse de 1,1% des recettes ordinaires. L'expansion des dépenses reflète essentiellement celles des charges de fonctionnement et d'investissement. Les recettes ordinaires ont progressé de 1,1% à 31,3 milliards, recouvrant une baisse de 0,6% des recettes fiscales à 29,9 milliards et un accroissement de 33,1% de celles non fiscales à 1,1 milliard. Le recul des recettes fiscales est imputable, d'une part, à la diminution des rentrées des impôts indirects de 4,2% à 16,3 milliards de dirhams, résultant de la régression du produit total de la TVA de 5,1% à 13 milliards et de la quasi-stabilité de celui de la taxe intérieure de consommation à 3,3 milliards. Il s'explique également par le repli de 27,6% des recettes des droits de douane à 1,2 milliard. Les impôts directs ont progressé de 6,3%, en liaison avec la hausse de 11,6% des recettes au titre de l'IS à 2,1 milliards et de 5,3% de celles de l'IR à 6,6 milliards. De leur côté, les droits d'enregistrement et de timbre se sont accrus de 15,7%. Les dépenses globales, en hausse de 13,7%, se sont élevées à 53,5 milliards de dirhams. Cette évolution est imputable à l'accroissement de 8,3% des dépenses ordinaires à 43,5 milliards de dirhams et de 44,7% des investissements à 10 milliards. Les dépenses relatives au personnel se sont alourdies de 9,5% à 18,5 milliards, tandis que les charges au titre des autres biens et services ont bondi de 72,9% à 9,6 milliards. Les dépenses de compensation ont été en baisse de 17,8% à 7,9 milliards. Les charges en intérêts ressortent en diminution de 8,6% à 3,7 milliards. Le solde ordinaire a été ainsi déficitaire de 12,2 milliards, au lieu de 9,2 milliards en février 2012. Compte tenu du solde positif des comptes spéciaux du Trésor de 8,4 milliards et du remboursement d'arriérés de paiement pour un montant de 2,9 milliards, le déficit de caisse s'est établi à 16,7 milliards, au lieu de 16,3 milliards au cours de la même période de l'année précédente. Ce besoin de financement a été comblé par des ressources intérieures à hauteur de 18 milliards, le flux extérieur ayant été négatif de 1,3 milliard. www.bkam.ma