La journée passa calme et habituelle. Rien de nouveau n'osa casser la routine. J'étais préoccupé par la demande qu'on me suppliait d'accomplir et dérangé par la voix qui retentissait encore dans ma tête : « venge moi mon fils ou rend lui la vie ! ». La pluie commençait déjà à tomber. On pouvait entendre le tonner retentir et voir l'orage frapper. Je revins à la maison, laissa la photo du tueur sur la table avec son nom écrit à l'arrière. J'avais rendez-vous avec lui ce soir, effectivement, je le trouvai à mon attente, lui mis le couteau au dos, et l'entraîna à la voiture mais ne pus le tuer, j'étais encore trop faible pour un tel crime. Je finis par le lâcher et m'assis tout seul. Soudain, je me rappelais que j'avais toujours un second choix. J'étais décidé, j'allais redonner la vie à mon fils. On disait qu'il y avait une porte qui menait à l'autre monde appelée « la porte des enfers », elle était dans une maison non habitée à quelques kilomètres de mon appartement, on disait qu'elle était hantée et qu'une fois qu'on y entrait on ne pouvait plus ressortir. Mais à cette instant j'étais capable de tout sacrifier pour revoir mon fils. Je me dirigeais vers cette maison. Angoissé, tremblant de peur, j'y entrai, il y avait quelque chose d'étrange en ce lieu, c'était bien décoré et tout propre, il y avait une photo de mon fils au mur, cela n'avait aucune relation avec une maison abandonnée et puis qu'est ce que l'image d'Alphonse faisait là ? Je distinguai qu'il y avait une porte juste devant moi, je l'ouvris, et vit le plus horrible spectacle de ma vie, j'étais sûr que jamais je n'arriverai à effacer cette image de ma mémoire, c'était totalement affreux et inhumain : la vue de milliers de personnes à genoux souffrants du mal des coups qu'ils recevaient me brisaient le cœur. Il y avait quelqu'un là à coté de la porte, c'était peut-être son gardien. Je lui demandai la place d'un enfant qui était mort la nuit dernière s'appelant Alphonse. Il remarqua que j'étais effrayé que l'enfant soit parmi ces esclaves alors il me demanda aussitôt de me calmer et m'informa que les nouveaux morts étaient un peu plus loin dans un château où ils demeurent tant qu'on les a toujours dans nos mémoires et surtout dans nos cœurs. Toutefois, s'ils ont été supprimés de nos pensées, il y avait des êtres qui les guidaient là où on les frappait jusqu'à disparaître à jamais. Ensuite, il me quitta me demandant d'attendre et de ne pas bouger de ma place, je contemplais les lieux mais pas pour longtemps il ne tarda pas à revenir, mais cette fois il y avait quelqu'un avec lui, oui, c'était bien lui, Alphonse, je le serrai si fort dans mes bras qu'il émit un doux cri puis le pris par la main et le tira aussitôt à l'extérieur d'une telle vitesse que j'oubliai de remercier ce fameux gardien. Mais ce qui me choqua c'est qu'une fois la porte traversée je ne trouvais plus Alphonse, il n'était plus là, je pensais que j'avais échoué une deuxième fois, mes pensées furent interrompu par le téléphone qui sonnait, on me dît que ma femme venait de mourir et ces derniers mots étaient : « je n'attendais pas que tu le fasses, je ne sais comment mais je l'ai vu oui je l'ai vu merci ! »