Arrivées de touristes internationaux : retour à la normale Les résultats enregistrés jusqu'en août 2010 indiquent que le tourisme international poursuit son redressement après avoir fléchi de 4,2 % l'an passé sous l'effet de la crise économique. Sur les huit premiers mois de l'année, le nombre d'arrivées de touristes internationaux a dépassé le record enregistré pendant la même période en 2008 avant la crise. Il s'est en effet établi, selon la dernière édition du Baromètre OMT du tourisme mondial, à 642 millions entre janvier et août 2010, soit environ 40 millions de plus que durant la même période en 2009 (+7 %) et un million de plus que le record de 2008. Si la tendance actuelle se confirme, le nombre d'arrivées de touristes internationaux devrait ressortir en hausse de 5 ou 6 % sur l'ensemble de l'année. Pour 2011, on s'attend à ce que la croissance continue, à un rythme plus modéré et proche de la moyenne de long terme (4 %).Des destinations émergentes qui continuent de tirer la croissance, et une Europe qui se redresse plus lentement À l'échelle mondiale, le nombre d'arrivées de touristes internationaux a crû 7 % au cours des huit premiers mois de 2010 par rapport à la même période en 2009. Toutes les régions affichent des résultats positifs. Cependant, les économies émergentes continuent de dominer la situation, avec une croissance de 8 % jusqu'en août, contre 5 % pour les économies avancées. Les mois de juillet et août, qui correspondent traditionnellement à la haute saison dans l'hémisphère nord, font clairement ressortir de nouveaux records, avec 112 et 108 millions d'arrivées de touristes internationaux, respectivement. Ces 220 millions représentent un gain de huit millions d'arrivées sur le record établi en 2008, et de 12 millions sur 2009, année de la crise. Les plus fortes progressions ont été enregistrées en mars (+9 %), mai (+11 %) et juin (+9 %), progressions qui contrastent avec les nets reculs essuyés durant les mêmes mois un an plus tôt. Les hausses les plus faibles ont été relevées en avril (+2 %) à la suite de la fermeture de l'espace aérien en Europe, conséquence du nuage de cendres rejeté par le volcan islandais. Si la reprise tarde à se manifester dans certaines parties de l'Europe et des Amériques, de nombreuses destinations connaissent déjà, en revanche, une réelle croissance et battent des records. Une fois encore, l'Asie-Pacifique a bien résisté et a fait preuve d'une forte capacité de rebond. La région, frappée très tôt et brutalement par la crise, a aussi été la première à montrer des signes de reprise et affichait en août 2010 un taux de croissance exceptionnel, de 14 %, du nombre d'arrivées de touristes internationaux. Par rapport à 2008, année antérieure à la crise, la région a déjà gagné dix millions de touristes internationaux. Un taux de croissance à deux chiffres a été observé dans la plupart des destinations, taux qui a même dépassé 20 % dans beaucoup d'entre elles. Le Moyen-Orient s'inscrit également en forte hausse (+16 %), mais cette hausse fait suite à une baisse très marquée sur les huit premiers mois de 2009. L'Afrique (+9%), seule région à avoir affiché une progression en 2009, s'est maintenue au sommet de la vague, aidée en cela par la publicité faite à l'échelle planétaire autour de la Coupe du monde de football organisée en Afrique du Sud. Aux Amériques (+8 %), la hausse a été importante en Amérique du Nord et en Amérique centrale (+9 % pour les deux). L'Amérique du Sud (+7 %) se situe au niveau de la moyenne mondiale, tandis que les Caraïbes (+3 %) font apparaître un taux de croissance plus faible. L'Europe (+3 %) se ressaisit plus lentement parce que la reprise y est inégale et parce qu'elle essuie les retombées de l'éruption volcanique du mois d'avril. Néanmoins, la plupart des destinations ont enregistré des chiffres positifs entre mai et août, notamment l'Europe occidentale (+4 %), l'Europe centrale et orientale (+4 %) et l'Europe du Sud et méditerranéenne (+2 %). L'Europe du Nord (-3 %) est la seule sous-région du monde à afficher encore des résultats négatifs, qui tirent la moyenne de la région vers le bas. Une croissance inattendue, qui confirme la bonne résistance du secteur touristique À plusieurs reprises dans le passé, notamment après les attentats du 11 septembre 2001 et l'épidémie de SRAS en 2003, le secteur touristique a fait la démonstration de sa forte capacité de rebond. Alors que le nombre d'arrivées de touristes internationaux a reculé de 4 % en 2009, le secteur enregistre une croissance bien réelle et devrait battre des records d'ici la fin de 2010. « Ces résultats nous confortent dans le message que nous essayons de faire passer depuis l'apparition de la crise mondiale à la fin de 2008, à savoir que le tourisme est l'un des secteurs de l'économie les plus dynamiques ainsi qu'un moteur essentiel de la croissance et de la création d'emplois dont nous avons tant besoin », a déclaré le Secrétaire général de l'OMT, M. Taleb Rifai, lorsqu'il a présenté ces chiffres au Sommet des ministres de l'OMT à l'occasion du World Travel Market de Londres. « Le tourisme a été sérieusement ébranlé par la crise mondiale », a-t-il ajouté, « mais moins que d'autres secteurs exportateurs, et il fait montre aujourd'hui d'une reprise beaucoup plus rapide et plus forte. Nous exhortons les gouvernements du monde entier, et des instances multilatérales comme le G 20, à réserver une plus grande place au tourisme sur leur agenda car le secteur peut contribuer à la réalisation de nos objectifs communs que sont le soutien de la reprise, la récupération des emplois perdus et la promotion d'un développement durable ». Comme l'OMT l'a déjà signalé, des facteurs de risque demeurent qui peuvent freiner la reprise dans de nombreuses économies avancées, notamment les compressions budgétaires engagées pour réduire les déficits publics sur les principaux marchés émetteurs, et la question centrale du chômage. Tout dernièrement, l'Organisation mondiale du travail (OIT) a lancé un avertissement : tout laisse penser que la crise de l'emploi va continuer en 2015. Selon les derniers chiffres présentés par l'OMT, le tourisme est l'un des secteurs les plus à même de relever le défi du chômage puisqu'il a tendance à créer plus d'emplois que les autres branches d'activité. « Bien que la contribution du tourisme à l'économie ne soit plus à prouver, la tentation de plus en plus forte existe de multiplier et d'alourdir les impôts qui pèsent sur le secteur, en particulier sur le transport aérien », M. Rifai a-t-il rappelé. « Ces entraves nuisent fortement à notre capacité de créer des emplois et de stimuler la croissance économique, capacité que donne des recettes d'exportation essentielles à la stabilité de la reprise économique. » Perspectives jusqu'à la fin 2010 et en 2011 La tendance positive observée en 2010 trouve un écho dans la hausse régulière de l'indice de confiance de l'OMT. Une nette majorité du Groupe d'experts en tourisme de l'OMT juge « meilleure » ou « bien meilleure » la période des huit premiers mois de l'année. S'agissant des perspectives pour la période de septembre à décembre, la note donnée par les experts est encore meilleure et progresse pour la cinquième fois de suite depuis la chute enregistrée il y a un an. Le rebond du nombre d'arrivées relevé à ce jour apparaît plus prononcé qu'on ne l'espérait au départ. Les chiffres de septembre déjà communiqués par 50 pays, et ceux du transport aérien, font de nouveau ressortir de bons résultats. Pour les trois derniers mois de l'année, on prévoit un ralentissement du rythme de croissance comparativement à la hausse déjà constatée au dernier trimestre 2009. Si la tendance actuelle se confirme, le nombre d'arrivées de touristes internationaux devrait ressortir en hausse de 5 ou 6 % sur l'ensemble de l'année 2010, ce qui représenterait un gain de 50 millions par rapport à 2009 et, mieux encore, de 10 millions par rapport au total enregistré en 2008 avant la crise. Pour 2011, les premières estimations indiquent que l'augmentation du nombre d'arrivées de touristes internationaux dans le monde se situera dans une fourchette de 4 à 5 %. Des dépenses du tourisme international toujours à la traîne Dans beaucoup de destinations, les recettes du tourisme international progressent moins vite que le nombre d'arrivées, comme on peut le voir généralement dans les périodes de reprise. On constate la même tendance pour ce qui est des dépenses touristiques des principaux marchés émetteurs. Parmi les dix premiers d'entre eux, s'agissant des dépenses à l'étranger, des hausses réelles mais modestes ont été enregistrées sur les marchés émetteurs traditionnels, notamment en Allemagne (+1,5 %), aux Etats-Unis (+2,5 %), en France (+2 %), en Italie (+3 %) et au Japon (+8 %). Ainsi qu'elles le font depuis quelques années, les économies émergentes tirent la croissance des marchés et affichent de fortes augmentations des dépenses touristiques à l'étranger ; c'est notamment le cas de la Chine (+22 %), de la Fédération de Russie (+26 %) et du Brésil (+54 %). Liens utiles : Extrait de l'édition d'octobre du Baromètre OMT du tourisme mondial (prochainement) :http://www.unwto.org/facts/eng/baro... Faits saillants du tourisme, OMT :http://www.unwto.org/facts/eng/high... Contacts : Administrateur général chargé des médias : Marcelo Risi Tél. : +34 91 567 81 60 [email protected] Programme de communications de l'OMT Tél. : +34 91-567-8100 Télécopie : +34 91-567-8218 [email protected] L'Organisation mondiale du tourisme (OMT), institution spécialisée du système des Nations Unies, est la principale organisation internationale jouant un rôle central et décisif dans la promotion du tourisme durable, responsable et accessible à tous. Elle fait office de tribune mondiale pour les questions de politique touristique et elle est une source pratique de savoir-faire. Ses membres comprennent 154 Etats, sept territoires, deux observateurs permanents et plus de 400 membres affiliés. Organsiation mondiale du tourisme - Capitán Haya 42, 28020 Madrid, Spain, Tél : (34) 91 567 81 00, Fax : (34) 91 571 37 33, [email protected], www.UNWTO.org