Le désintérêt des gens à la lecture dans les pays en voie de développement inquiète les gouvernements. « La plus grande pandémie est que les gens ne lisent pas » : dite par les écrivains et les savants arabes. Alors au contraire, les peuples arabes connaissent un taux de lecture très modeste. L'analyse de cette problématique dans le contexte actuel libre de la communication interculturelle et de l'accès aux sources d'information et d'apprentissage, conduit logiquement à chercher notre maillon perdu dans la chaîne historique de la formation et de l'apprentissage de chacun. Comment un être humain grandit avec la lecture, pourquoi les gens n'arrivent pas à lire souvent, est-ce une question d'habitude ? Il est clair que toute chose bien construite a une base solide, sinon elle est fragile. D'après ce postulat, la base de la promotion socioculturelle de l'être humain est son enfance. Tout se joue à cette étape. Comme disent les anciens arabes « apprendre à l'enfance est similaire à la gravure sur les roches ». Nonobstant, le problème est plus profond que cela ; la plupart des gens qui lisent peu ont eu une éducation à l'enfance stigmatisée par sa normalité et son intégralité de telle sorte qu'elle peut être une base solide. Donc la piste qui nous reste pour éplucher les causes de ce fléau est cette relation psychique, morale et matérielle entre le lecteur et le support de lecture. Pour éclaircir cela et donner par la suite une explication de cette répulsion, on va voir les mécanismes intellectuels et psychiques qui bougent entre le lecteur et son support. On va commencer par un constat que tout le monde peut l'incarner dans son esprit : si vous voyez les livres des enfants âgés de 1 ans jusqu'à 4 ans, est ce qu'ils sont les mêmes en matière de la forme des idées transmises par les livres des enfants âgés de 10 ans à 14 ans ? On constate que les livres des petits enfants contiennent plus d'images et moins d'écritures ; et c'est normal sachant la modeste découverte de l'univers entourant ses petits enfants par comparaison avec les grands qui ont accumulé un certain apprentissage et un certain bagage, donc il est facile pour eux de construire des images à partir de l'écriture tout en se basant sur leur courte expérience dans la vie. Et le plus passionnant est l'évolution de la forme du support de lecture tout au long de l'augmentation de l'âge : au fur et à mesure que l'âge de l'enfant augmente, plus la forme du support converge vers un aspect plus écrit qu'imagé. C'est ici l'astuce. Le fait d'inculquer au cerveau de construire des images avec un champ de liberté vaste d'après l'écriture, lui donne une capacité importante à se cultiver et à apprendre mieux. Intuitivement et d'après cette petite analyse, le désintérêt à la lecture provient de deux causes : soit il y avait un vide partiel ou total dans cette évolution éducative de la lecture à l'enfance ; soit un non respect de cette évolution ou une brûlure des étapes des techniques de lecture. Voyez une vieille femme française qui n'arrive pas à dormir sans lire. Si vous avez habitué votre cerveau dés l'enfance à lire en respectant l'évolution pédagogique de lecture, il va vous arriver à ne plus dormir sans lire parce que tout simplement votre cerveau a dégusté plusieurs fois cette liberté d'imagination, donc comme il est drogué par cette sensation, il veut se fatiguer un petit peu par la lecture pour qu'il arrive à dormir. Ce qui m'étonne c'est que les arabes ont consacré plus de vigilance à l'écriture et sa beauté (calligraphie) qu'à les images ; je pense qu'ils ont rendu compte de l'importance de l'écriture et ses répercutions sur l'esprit par rapport à l'excès des images dans un support de lecture. Il y a malheureusement une sorte de « virus » qui empêche les gens à sentir cette perception : c'est de voir souvent et pendant une durée très longue des images animées dans la télévision ou sur la toile. Qu'est ce que vous voulez que le cerveau fasse si vous lui donner une image complète animée ? Si les gens rendent compte de la capacité que Dieu l'a offert à leurs cerveaux, ils ne vont pas le laisser victime d'un parallélisme dû à l'enterrement de ses capacités.