Tout au long de notre cursus universitaire, chaque étudiant avait fixé un but devant lui : terminer ses études et se mettre à la recherche d'un emploi correspondant à son profil. L'emploi reste la chose principale qui pourra préserver à tout être humain sa dignité dans la communauté où il vit. Cependant, les diplômés universitaires se heurtent à différents obstacles. Le premier obstacle bien sûr est le marché du travail. On juge certaines spécialités de ne pas pouvoir servir au marché du travail et l'on porte encore un mauvais jugement sur les lauréats qui n'ont pas bien choisi la spécialité qui pourra leur offrir une place dans le marché d'emploi. Et d'autres lancent des rumeurs contre ces diplômés en leur accrochant le mot incompétence. Hormis tous ces préjugés que subissent les lauréats universitaires, ils ne se lassent de frapper à toutes les portes espérant trouver un emploi. Hélas le temps passe, peu de gens trouvent leur place, mais la grande majorité se retrouve en chômage. Avant de porter de tels jugements, il faut se demander : qui avait la conception de mettre en place ces spécialités à l'université puisqu'elles ne servent à rien dans le marché d'emploi ?! quel est le devenir de notre patrimoine culturel lorsqu'on va se dépasser de l'histoire, des études islamiques, de la littérature, etc. Quelle civilisation crée-t-on pour demain ?! pourquoi il n'y a pas une révision et modification des formations universitaires de telle sorte qu'elle puisse accompagner les changements du marché de l'emploi ?! pourquoi on ne s'intéresse pas à une inspection au niveau du contenu de certaines formations dédiées aux étudiants du 3ème cycle ?! on exige aux nouveaux lauréats d'avoir 3 à 5 ans d'expérience. Comment peut-on acquérir de l'expérience si on n'a même pas la chance de travailler, tout en sachant que le stage n'est plus considéré comme expérience ? Lassés de frapper à toutes les portes, la seule solution qui reste est de revendiquer un droit que toutes les lois du monde préservent et que la loi marocaine y insiste aussi. C'est le droit au travail. Dans la loi marocaine, le droit au travail est revendiqué dans les décrets suivants : le droit d'insertion dans la fonction public des diplômés supérieurs est régi par ces deux lois 695/99 et 888/99 (DESA, DESS, Doctorat), et qui insistent sur leur insertion directe dans la fonction public. Dans le but de faire écouter leur voix, les diplômés chômeurs ont refuge à diverses institutions public et à des manifestations tout en parcourant les grands boulevards de la ville de Rabat. À cela s'ajoute les sit-in devant le parlement, institution public qui est sensée prendre en charge les problèmes du citoyen et surtout ceux des diplômés supérieurs. Malheureusement, la résolution de ce problème reste très modeste par rapport au nombre des diplômés supérieurs au niveau de tous le pays. Le dernier espoir qui reste devant toutes ces contraintes et ces circonstances si délicates et frustrantes poussent plusieurs diplômés supérieurs du Maroc à chercher un emploi à l'extérieur de sa patrie, pour un cadre de travail bien meilleur et une vie sociale et économique satisfaisante. Mais la majorité reste sur le territoire pour ingurgiter l'amertume du chômage tout au long des années. Nous avons eu l'IER pour ce que vous savez. Les gens qui ont pris de graves décisions pour notre pays et qui ont nui à une certaine génération (du moins les fils du petit peuple) doivent rendre des comptes pour leur incompétence. Oui, le Maroc a changé. Seulement, le monde sur le carreau n'a plus rien à perdre, ni à gagner d'ailleurs. Oui, c'est le temps d'avoir des belles initiatives. Il faut peut être juste remettre ses choix en question et creuser plus pour ne pas commettre les mêmes erreurs. Les anciens décideurs pensaient eux aussi bien faire. alors, ne permettons pas à l'histoire de se renouveler comme elle sait si bien le faire.