Le Wydad de Casablanca s'est une fois encore incliné devant l'équipe algérienne de l'Entente de Sétif (1-0) en finale retour de la Ligue des champions arabe. Deux matchs et deux défaites coup sur coup sur le score de 1 but à 0, voilà le triste bilan du Wydad de Casablanca au terme de la finale qui l'a opposé à l'Entente de Sétif, finale comptant pour la Champions league arabe. Trébuchant au match retour comme au match aller, le WAC permet à Hadj Issa et compagnie de conserver leur titre. Pourtant, après la défaite du match aller, le Wydad avait fait le déplacement à Blida avec un objectif bien clair : donner son maximum et jouer sa chance jusqu'au bout. La rage de vaincre du club casablancais n'aura pas suffi à contrebalancer la volonté et la détermination de l'ensemble de l'équipe de Sétif. C'est le cas de le dire, toute l'équipe s'est entendue pour préserver son bien. Jouant leur va-tout d'entrée de jeu, les joueurs du WAC ont été les premiers à attaquer sans néanmoins parvenir à se créer de véritables occasions. En face, les Algériens leur ont opposé un jeu sans complexe, dominant le jeu en termes de possession de balle. Poussés par quelque 50 000 spectateurs, les « Noirs et Blancs » finissent par tuer les derniers espoirs des Casablancais en marquant l'unique réalisation de la partie. C'est en effet Ziaya Abdelmalik, à la conclusion d'une superbe action collective, qui bat l'excellent portier Karim Fegrouch. Pour autant, malgré ce but dévastateur pour leur moral, les protégés d'Oscar Fullone ne se découragent pas et se ruent à nouveau vers l'avant, avec un certain succès puisqu'ils marquent deux buts… qui leur seront refusés par l'arbitre koweitien pour cause de hors-jeu. Une saison cauchemardesque Cette défaite empêche au WAC de sauver une saison dans laquelle l'équipe casablancaise est pour ainsi dire loin du compte. Très mal classé en Championnat du Maroc, éliminé de la prestigieuse Coupe du Trône par la modeste équipe du Chabab de Houara, humilié en finale de la Ligue des champions arabe par l'équipe algérienne de l'Entente de Sétif, le grand Wydad qui faisait trembler l'Afrique est complètement passé à coté de sa saison. Une saison dont comité, joueur et supporters attendaient beaucoup et qu'ils pensaient inscrite sous le signe de la perfection. Les responsables du club ont vainement tout misé sur les nouvelles recrues : Bidoudadane, Sakim, Brazi Hamza Yassef et Mourad Lemsene. A l'épreuve des faits, il semble que c'est vers le centre de formation du WAC qu'il aurait fallu regarder. Au lieu de cela, plus d'un million de centimes pour des joueurs ayant dépassé la trentaine et qui n'ont rien rajouté au jeu de l'équipe… On peut dire qu'aujourd'hui certains questions cherchent toujours des réponses : l'école du Wydad est-elle incapable de produire des joueurs de grande qualité ? Pourquoi à ce jour les politiques de recrutement ne portent toujours pas leurs fruits ? Quel sort pour ces gamins qui abandonnent leurs études avec l'espoir de porter un jour le maillot du Wydad ? Cinq entraîneurs dans la même saison Nul besoin d'une boussole pour situer le problème majeur du Wydad cette saison. Après le départ prématuré de Vingada une semaine avant le début du championnat, le club a engagé le Bulgare Markov. Avec cet entraîneur, le WAC a obtenu d'excellents résultats : quatre victoires et deux nuls. Malheureusement pour Markov, il a perdu le match qu'il ne fallait absolument pas perdre : le derby casablancais. C'est ensuite Fakhredine, l'enfant du club, qui assure l'intérim pendant quelques semaines, avant la signature du Français Jean Michel Cavalli… collectionneur de défaites. En pleine crise, les dirigeants font finalement appel au « magicien blanc », Luis Oscar Fullone, qui connaît très bien le WAC pour l'avoir entraîné il y quelques années, et avec qui il a remporté une Coupe du trône et une Coupe d'Afrique des clubs vainqueurs de coupes. Revenu aux commandes, Fullone se fixe un seul objectif : la Ligue des champions arabe. Apres cette dernière défaite, on parle déjà du successeur de l'Argentin, un autre bouc émissaire qui fera ses valises dès que le comité sentira la colère du public. Un public qui cherche des réponses…