ACHNOU RAAYEK A BNTI ? (Qu'en penses-tu ma fille ?) Telle est la fameuse question que tous parents posent normalement à leur fille quand un prétendant demande sa main au mariage. Malheureusement ce n'est pas le cas pour toutes ! Pourtant notre religion est bien claire la dessus, aucun mariage n'est permis sans consentement des deux époux. Au sein de ces familles, la fille a le choix entre accepter le mari ou bien être considérée comme une fille insolente qui ose dire non à ses parents et qui ose donner son avis. Rappelons pour la énième fois que votre fille n'est pas une vache ou une marchandise que vous vendez à qui donnera le plus. Comment pouvez-vous vendre votre propre fille à un homme, un homme qui (dans un cas pareil) pourrait la considérer comme étant "une bonne à tout faire", un homme qui lui manquerait de respect, et qui lorsqu'il en finira, il la jettera dans vos bras, vous les parents qui l'aviez forcée un jour à se marier ! Vous qui l'aviez jetée dans la gueule du loup ! Malheureusement au Maroc, celles qu'on marie de force préfèrent garder le silence sous peine d'être battues par leur soit disant maris, ou plus encore, par leur propre parents pour qui la fille de bonne famille doit "crever" sans dire un mot ! Voici un cas réel vécu en Afrique Centrale. Le 11 août 2005, l'Association de Lutte contre les Violences faites aux Femmes, antenne de l'Extrême Nord du Cameroun, a été saisie d'un cas de mariage précoce et forcé. Agée de 21 ans, Mlle O.D Etudiante, a été accompagnée deux fois de suite chez son « futur époux » par son père. Deux fois de suite, elle a pris la fuite, ne voulant pas de ce mariage. Le père : « Je vais la tuer, si elle refuse ce mariage ». La fille : « Je préfère mourir plutôt que de me donner à quelqu'un que je n'aime pas ». Suite à cela, plusieurs plaintes ont été déposées auprès du Procureur de la République et du Procureur Général. Le Procureur Général a transmis la sienne au Procureur de la République avec des instructions. Le Procureur de la République, après avoir reçu le dossier venant du Procureur Général, l'a envoyée par la suite à la gendarmerie pour enquête. Le dossier reviendra chez le Procureur de la République après être passé par la gendarmerie. Actuellement, l'enquête est en cours… Mais pourquoi en arriver là ? En attendant que les parents veuillent bien jouer leur rôle de protecteur vis-à-vis de leurs filles, celles-ci continueront à souffrir en silence ou bien se révolteront contre ce gâchis et reprendront leur vie en main et sauront dire non quand il le faut. Heureusement certaines nous démontrent chaque jour, que cela est possible !