Y a-t-il une démocratie au Maroc ? Une question qui se pose et qui s'impose surtout. Les injustices flagrantes que subit notre pauvre peuple sont bien plus pathétiques si l'on veut les définir de démocratiques. La démocratie au Maroc est un mirage inaccessible. C'est un régime virtuel établi par notre « sérieux gouvernement » pour « reléguer » les droits censés nous appartenir depuis bien longtemps. Elle ne nous a malheureusement relégué que dalle... La démocratie au Maroc ressemble à un bernard-l'ermite qui, avec ses antennes, alias les bonnes paroles du gouvernement, chatouille ironiquement la plèbe. Cette plèbe impuissante mais miraculeusement lucide est couci-couça. Parfois, elle se laisse apprivoiser par les belles promesses du censé être la voix du pauvre peuple, mais ne peut s'empêcher heureusement de maudire ce régime forcément établi. Le regret et la colère sont tellement immondes qu'elle devient vulnérable pour maudire sa souche ! Oui à ce point... Quand un pays déshonore son peuple, pas la peine alors de le vénérer puisqu'il ne rend pas à César ce qui est à César. Mais que suis-je entrain de dire ? Suis-je entrain de nier mes origines ? Est-ce l'objectif de notre « cher gouvernement » ? « Les droits de l'un commencent quand finissent ceux de l'autre », est-ce une maxime à rectifier pour les beaux yeux de notre régime ? Marocaine et fière de l'être certes, mais cela durera-t-il pour longtemps ? Ladite démocratie au Maroc s'est approprié un nouveau sens, bien différent de celui censé lui appartenir. C'est une guimauve qui prend la forme volontairement conçue par le gouvernement. La démocratie est censée être établie surtout pour les pauvres, ne serait-ce que pour maintenir leurs droits légaux et souder le peuple et le pays. Pourtant, ce n'est qu'une simple hallucination, malheureusement en couleurs cette fois-ci. Constater que ton pays te fausse compagnie, te pose un lapin, te prend pour le dindon du festin alors que tu es bel et bien le gros dindon de la farce à vrai dire, laisse à méditer... Arriverons-nous un jour où le peuple se réveillera de sa somnolence, où il révolutionnera, où il s'offrira le dindon que sera le gouvernement ? Suis-je entrain de presser la plaie non cicatrisable ? Suis-je entrain d'annoncer ma propre révolution ? Prends-je le rôle de substitut de la cours suprême ? Suis-je entrain de dénoncer la face "obscènement" cachée de notre cher peuple ? La démocratie n'est alors qu'une crème mousseuse sur un gâteau amèrement pourri, avec une face joliment présentée mais avec un intérieur puant la charogne. Ce n'est point fort, mais ne serait-ce que pour une fois, laissez le peuple condamné crier halte. Je ne suis ni le Roi ni son conseiller certes, mais je suis une protagoniste heureusement sincère de cette comédie noire qu'est notre royaume qui lui demande de rendre bonnement l'amour de son peuple. Rend à César ce qui est à César et sors pour une fois loyal de cette tragédie. Etais-je un peu trop osée ? Comprenez-moi, ce n'est que le cri désespéré d'une jeunesse en quête de son propre Eldorado national, de l'introuvable peut-être...