Tout seul, Dans un silence morbide, Troublé soudain par des bruits ; Je pense après une nuit d'orage Où le ciel était sombre, Je voyais courir des nuages Des nuages éperdus Qui semblaient fuir devant une épouvante Sous une immense rafale ; Je voyais des arbres s'inclinaient Avec un gémissent de souffrance. Tout seul ; Je pense à une montagne Où je voudrais vivre Dans une maison dont le toit Pose une tâche blanche, L'air des nids d'oiseaux sauvages Accrochés ainsi sur le Rock Dominant ce passage terrible. Où ne s'aventurent guère les navires. Tout seul ; Tout le long de la nuit, Assis devant ma fenêtre Regardant le ciel souffrant, Pleurant, orageux Excédé par des bruits épouvantables Tout seul ; Mille illusions me hantent l'esprit Je pense, je pleure, je ris Je construis un avenir barré Je pense à une fleur Dans un jardin déleste Entourée d'anges de terre, A une nova scintillante Dans un ciel romantique Avec un bonheur sans nuage. Tout seul ; La mélancolie me conduit à la rêverie Avec des choses plus précieuses Avec le bel idéal de l'art, Et la fantaisie de ma nuit s'achève...