L'hebdo Telquel vit des moments difficiles, les procès se suivent et se ressemblent. Un 1er procès pour « une affaire de Cheika » résultat : Un jugement surréaliste digne d'un roman de Kafka, et avec une amende de... Un million de dirhams, AOUCH. Comme ce n'était pas suffisant aux yeux du makhzen, un deuxième procès a eu lieu. Cette fois il faut faire appel à Dickens pour décrire ce deuxième jugement, tenez-vous bien : une amende de ..... 900.000 dirhams, AYOYE. Il est clair que le makhzen, el-Hima ou Bouzouba3, bref n'importe qui de ceux-là ont un seul objectif en tête : Abattre Telquel. Mais pourquoi cet acharnement judiciaire contre une des seules lueurs d'espoir au Maroc d'aujourd'hui ? Je rappelle que ce magazine a été le premier à traiter de façon audacieuse des sujets comme le Sida, la sexualité, homosexualité, l'indépendance du Sahara, le dialogue avec les islamistes, la laïcité, et le salaire du Roi. Alors pourquoi priver les Marocains(e) d'un des rares moments de lecture où ils peuvent se dire fière de leurs presses ? Pendant que j'étais en train de feuilleter le numéro Match Du Monde consacré au Maroc. Aparté : ce numéro est une vraie farce, en le lisant j'ai cru qu'il parlait d'un autre pays que le mien. Un pays où tout roule, tout baigne... chacun sa vérité. Fin. A ma grande surprise, je découvre dans la page 7 une entrevue avec le directeur de TelQuel Ahmed R. Benchemsi. Alors la question que je me pose, comment publier dans ce pamphlet publicitaire sur le Royaume -Paris-Match Monde a coûté 2 millions DH pour les Marocains- un portrait de quelqu'un qui dérange par son journal et par ses éditos ?