« L'identité n'est pas une donnée fois pour toutes, elle se construit et se transforme tout au long de l'existence » AMIN MAALOUF Après le règne de l'idéologie pendant la guerre froide, c'est la revanche du culturel et de l'identitaire. Dans cette ère du tout économique, l'identité resurgie pour faire barrage aux invasions des Autres. L'identité au lieu d'être une aide ; un repère, elle devient un bouclier ; un refuge. Les composantes d'une identité se mêlent entre elle. L'élément racial, confessionnel, et linguistique s'entrecoupent entre eux. Delà l'attraction qu'exercent les idées des chocs de civilisations promues par les intégristes de tout bord et tout poils. Suite à ces changements, le Marocain(e) exprime lui aussi un désir légitime d'identité. Cette quête se termine sois par un repli identitaire ou par une ouverture sur la complexité et la diversité de notre être. Pour arriver à ce point, il faut reconnaître que le temps des identités fixes et homogènes est révolu. Etre marocain n'a plus la signification d'antan. Aujourd'hui le marocain(e) n'est plus un homme, musulman et arabe seulement. Le marocain est aussi berbère, sahraoui, français, canadien, australien ou citoyen du monde. Et surtout, on l'oublie souvent, le Maroc est majoritairement composé de femmes. Les mutations sociales que connaît notre pays, la mobilité de nos compatriotes dans le monde et la récente reforme du code de la nationalité rendent cette question des plus brûlante. Alors qu'est-ce qu'être Marocain en 2005 ?