La baisse des prix à la pompe, prévue jeudi, de 20 à 30 centimes pour le gazole et l'essence, découle de la récente diminution des cours du Brent, enregistrant une baisse d'environ 15% depuis fin septembre et se maintenant sous les 80 dollars. Cependant, cette tendance à la baisse met du temps à se refléter sur le marché marocain en raison du délai nécessaire pour importer les produits raffinés. Mostafa Labrak, directeur général d'Engerysium Consulting, souligne que cette variation des prix du baril est liée à la morosité de l'économie mondiale, avec des inquiétudes concernant une diminution de la demande des Etats-Unis et de la Chine, ainsi que des mesures répressives américaines contre les exportations de pétrole russe. Malgré les prévisions de croissance mondiale révisées à la hausse pour 2023 par l'OPEP, Fitch Ratings anticipe une possible flambée des prix du pétrole à 120 $ le baril de Brent en raison du conflit au Proche-Orient. La reprise des négociations en Irak pour redémarrer un oléoduc et les anticipations d'un ralentissement de la croissance en 2024 par l'Agence internationale de l'énergie constituent également des facteurs à surveiller.