Le piquet de grève des bagagistes de GPI (sous-traitant de RAM Handling) à l'aéroport Mohammed V, n'a pas eu l'impact escompté en ce mardi par les grévistes car peu suivi malgré l'appel de leur syndicat. L'activité aéroportuaire à la mi-journée était conforme à la norme coutumière et les services de tri, de chargement, de déchargement, et de la livraison des bagages se sont déroulés sans ambages. A l'Office national des aéroports (ONDA), une source autorisée de la Direction a affirmé que la situation était normale malgré le mouvement de grève (24 heures de 6 heures mardi à 6 heures mercredi) annoncé la veille par les employés bagagistes de l'opérateur GPI de l'aéroport Mohammed V. Un communiqué ONDA affirmait à la mi-journée (après les nombreux départs du matin) du reste « qu'aucun impact n'était enregistré sur les opérations d'exploitation de l'aéroport et de traitement des passagers et de leur bagages ». Cela fait suite selon le document, aux mesures mises en place par RAM Handling, Royal Air Maroc et l'ONDA ainsi que les partenaires publics intervenant à l'aéroport, ont « mis en place les mesures nécessaires pour une activité normale du service de tri, de chargement, de déchargement et de livraison des bagages ». Pourtant on croyait la situation assainie et le bras de fer terminé après les travaux de la Commission mise en place par le ministère de l'Intérieur qui avait un temps soit dit satisfait les revendications des syndicalistes et les demandes des directions concernées. D'autant plus que des mesures en parallèle (nomination d'un gouverneur à l'aéroport Mohammed V, remise de l'ordre et amélioration des conditions dans plusieurs services, suppression des fiches de renseignements élargissement et aménagement de guichets de contrôles des frontières etc....) sont venus étayer la bonne volonté d'améliorer les conditions de passage du voyageur. La Commission de l'Intérieur et les différentes composantes des deux bords s'étaient accordées dans le but de mettre fin au conflit à agir et sur les revendications salariales (30% aux bagagistes employés sous contrats CDI et autres avantages sociaux tel l'augmentation des quotas de billets d'avion, des voyages Omra etc.) et à remettre de l'ordre dans la gestion de leurs activités en restituant à l'employeur, la programmation des employés et les planifications. La Commission avait, en outre, rendu obligatoire le pointage pour les employés de cette branche d'activité. La gestion des bagages fut alors à la suite des accords remise à l'état. La pomme de la discorde si l'on peut dire ainsi, c'est dans la programmation, la planification et le pointage qu'elle aurait trouvé sa raison d'être cette fois-ci. Une source autorisée auprès de RAM Handling a confié à Hespress FR que l'employeur après la restitution de la programmation et la mise en place des systèmes de contrôle des accès à tous les employés) aurait découvert des dysfonctionnements. Du coup, il se serait vu soulagé de quelque 3 millions de DH pour des emplois fictifs et d'heures supplémentaires non justifiées. « Une rente que quelques leaders des protestataires ne veulent pas voir leur filer sous le nez nous affirme« , a-t-il dit.